Un petit tour sur la page de la boutique en ligne de Microsoft montre que la tablette Surface Pro 128 Go - sur base x86 - est en rupture de stock. Seule la configuration avec 64 Go (dont 30 Go seulement de capacité mémoire) est disponible au prix de 899 dollars HT. Cette dernière pénurie avait été prévue par la firme de Redmond. Elle expliquait dans un message sur son blog daté de 15 février qu'elle disposait d'un stock limité et qu'après épuisement, elle ferait un réapprovisionnement.
Microsoft a commencé à vendre la Surface Pro 128 Go à 999 dollars HT le 9 février dernier, mais les stocks se sont épuisés en quelques heures, provoquant la colère des clients qui cherchaient à en acheter une. Il y a une semaine le constructeur a rouvert les commandes en ligne en expliquant que les expéditions se feraient aux alentours du 1er mars. Plutôt que d'étendre le délai de livraison, comme le fait d'autres constructeurs comme Apple, Microsoft a choisi de bloquer les commandes. Google fait d'ailleurs de même avec son smartphone Nexus 4 ce qui a le don d'agacer les acheteurs potentiels.
Pour Ezra Gottheil, analyste chez Technology Business Research, « cela montre que Microsoft a gravement sous-estimé la demande de sa tablette et n'a pas constitué suffisamment de stock ». Il répond ainsi aux critiques de ceux qui pensent que Microsoft a orchestré la pénurie pour faire un coup marketing. Les difficultés proviennent selon lui du changement de stratégie de la firme de Redmond de fabriquer lui-même les tablettes Surface pour pousser Windows 8. « Dans ses prévisions, Microsoft a estimé que la demande serait faible et ont donc aligné leurs achats de composants en fonction de cette stratégie », estime le consultant. Il conclut que « cela prendra un certain temps pour que Microsoft puisse équilibre l'offre et la demande ».
Microsoft a sous-estimé la demande pour sa Surface Pro 128 Go
Moins d'une semaine après avoir ouvert les commandes pour sa tablette Surface Pro 128 Go, Microsoft a indiqué sur son site que le terminal était en rupture de stock. Un analyste estime que la firme de Redmond a mal aligné ses prévisions de commandes de composants.