C’est dans un post Linkedin que Michel Van Den Berghe a annoncé la nouvelle de sa démission de la présidence du Campus Cyber. Elle sera présentée au conseil d’administration et effective à partir du 9 décembre. Cette décision marque la fin d’une période pour celui qui a été l’artisan de ce lieu totem de la cybersécurité française. Elu personnalité IT 2021 du Monde Informatique, il rappelait dans un entretien, « C’est une idée du président de la République qui souhaitait une initiative pour rassembler les acteurs privés en matière de cybersécurité ». En 2019, il a été mandaté par le Premier ministre pour plancher sur la création d’un campus réunissant l’écosystème de la cybersécurité française.

Le projet a ensuite pris forme avec le soutien de Guillaume Poupard (ancien DG de l’ANSSI) dans un immeuble à la Défense inauguré en février 2021. Dans son message sur Linkedin, Michel Van Den Berghe dresse un premier bilan du Campus Cyber, « 5 000 experts onboardés, 250 entreprises parties prenantes, 80 groupes de travail s’étant réunis, 700 étudiants futurs cyber pompiers, plus de 150 délégations internationales accueillies, 900 événements faisant rayonner et connaître notre secteur ». Il évoque aussi l’essaimage du Campus Cyber en région avec l’ouverture de 6 campus territoriaux dont le dernier a été inauguré à Marseille.

Renouer avec l'entreprenariat

Son successeur n’est pas connu, mais le futur ancien président lui laisse un héritage sain « un lieu magnifique, rentable, disposant d'une trésorerie de plus de 20M M€, convoité à l’étranger mais surtout rempli d'acteurs compétents prêts à s’engager pour poursuivre la réussite de ce projet à la française ». Michel Van Den Berghe va maintenant renouer avec ses activités entrepreneuriales à travers la société Seclab. En janvier dernier, il est devenu le premier investisseur du spécialiste de la sécurisation des infrastructures critiques, tout en soutenant un évènement nommé Recif et réunissant l’écosystème de la protection des systèmes industriels. Un cocktail gagnant à l’époque d’Atheos et des RIAM (évènement sur la gestion des identités et des accès) qui s’est traduit par le rachat du cabinet de conseil par Orange Business Service.