SFR a annoncé ce matin « la décision de Michel Paulin, directeur général délégué, de quitter ses fonctions pour raisons personnelles ». Celui-ci avait été nommé à ce poste en janvier 2016, en remplacement d’Eric Denoyer. Aucune information complémentaire n’est fournie sur son départ mais selon nos confrères des Echos, Michel Paulin avait prévenu avant l’été la direction du groupe de sa décision. Le quotidien économique cite une source invoquant « l’intensité de la tâche » en ajoutant qu’il n’y aurait eu aucun désaccord stratégique avec les dirigeants du groupe.
L'opérateur de télécommunications, racheté par Numéricable en 2014, s'est effectivement engagé dans une difficile restructuration. Dans un communiqué, il précise que « la transformation de l’entreprise et le rétablissement de la performance opérationnelle » seront poursuivis par Michel Combes, DG d’Altice et PDG de SFR Group. Celui-ci estime que Michel Paulin « a réussi à poser les bases de la nécessaire transformation du groupe ». Parmi les prochaines étapes du développement figure l’intégration des actifs télécoms et médias dans le cadre de la prise de contrôle de NextRadio TV. Cette intégration sera préparée avec Alain Weill, DG des activités Media d’Altice et DG de SFR Media. Dans le même communiqué, Michel Paulin remercie Patrick Drahi, fondateur d'Altice, Michel Combes et Alain Weill, ainsi que « l’ensemble des équipes Altice et SFR pour leur confiance et leur soutien ». Il dit regretter « de mettre un terme à sa participation dans cette magnifique aventure industrielle, certainement la plus ambitieuse et élaborée du secteur des télécoms et des médias en Europe ». Précédemment, Michel Paulin avait dirigé Cegetel.
En août, Altice a indiqué qu'il comptait sortir SFR de la cotation boursière. Quelques mois plus tôt, le groupe de Patrick Drahi a annoncé le regroupement sous sa marque unique d'une très grande majorité de ses actifs internationaux dont SFR en France, cette dernière marque devant disparaître d'ici fin 2018. Il y a un an, les représentants syndicaux de SFR avaient appelé à la grève pour protester contre le plan de 5000 départs volontaires proposés par l’opérateur télécoms. En juin 2016, Patrick Drahi avait déclaré sans détours que l'opérateur télécom était en sureffectif.