A l’occasion de la publication de son guide des salaires 2024, le cabinet Robert Half a identifié les 5 professions les plus convoitées du secteur IT. Dans des fiches métiers, on trouve la définition du poste, la raison de son essor ainsi que les salaires pratiqués à l’embauche. Les résultats confirment le dynamisme du marché de l’emploi des informaticiens en France. En effet, 35 % des dirigeants français prévoient des créations de poste dans leurs départements IT en 2024, avec des recherches centrées sur des profils capables de gérer, sécuriser et développer l’infrastructure et les outils numériques. De ce fait, le responsable infrastructure culmine à la 1ere place des professions les plus prisées du marché. Dans le cadre d’une entreprise en croissance, le poste de responsable infrastructure prend du poids, celui-ci doit construire une feuille de route, gérer des migrations, faire des montées de version, tout en supervisant l’infrastructure, analyse Robert Half. Sa rémunération est comprise entre 60 000 € bruts annuels pour un profil junior, atteint 70 000 euros en milieu de carrière et jusqu’à 80 0000 € pour un confirmé.
La demande des recruteurs devrait s'accentuer en 2024 surtout dans les métiers de l'administration et de la sécurité des systèmes d'information. (ource: Robert Half)
Le responsable en sécurité des systèmes d'information (RSSI) arrive juste derrière au 2e rang, la tension étant toujours accrue sur le recrutement de ces spécialités très recherchées pour concevoir, mettre en place et maintenir le système de sécurité d’une entreprise, notamment en ce qui concerne la cybersécurité. Avec le développement du numérique, les entreprises sont de plus en plus exposées aux différents risques externes et le RSSI est de plus en plus essentiel pour diminuer ces risques. En conséquence, le bulletin de paye attrayant, affiche 80 000 € en début de parcours, et jusqu’à 100 000 avec une expertise reconnue. Dans le trio de tête des fonctions les plus chassées du numérique, le chef de projets IT campe à la 3e place. Ce poste est particulièrement recherché aujourd’hui dans le cadre de la transformation digitale des entreprises, avec une grosse concentration au sein des sociétés de conseil, mais également des entreprises finales et utilisatrices.
Une appétence pour les compétences IT/métiers
Il perçoit une rémunération un peu plus modérée, comprise entre 40 000 € (junior) et 48 000 € (niveau intermédiaire) et pouvant dépasser les 65 000 € pour un candidat confirmé. A la quatrième place du marché du recrutement, le business développeur est également concerné par un accroissement des besoins des entreprises qui recherchent de la croissance. « La concurrence étant souvent féroce, les profils avec une casquette stratégie commerciale / chef de projet, qui savent notamment accompagner les grands comptes, sont extrêmement recherchés, car ils sont capables d’allier prospection, énergie commerciale et force de persuasion pour signer des contrats avec des prospects à très forte valeur ajoutée », livre Robert Half dans son analyse. Dans cette profession, la paie démarre à 36 000 € pour la fourchette basse, progresse à 45 000 € à mi-parcours avec 60 000 € pour la fourchette haute.
Dans l'IT, plus d'un tiers des entreprises prévoient des créations de postes qui visent des profils polyvalents et flexibles. (Source: Robert Half)
Des attentes sur les soft skills des candidats
Dans le domaine infra, l’ingénieur systèmes et réseaux ferme la marche de ce top 5 des disciplines les plus demandées du secteur en tant que gestionnaire clé de l’installation, de la configuration et de l’administration des serveurs et des réseaux tout en veillant aux évolutions technologiques. Ce responsable des flux d'informations qui circulent sur le réseau informatique d'une entreprise démarre avec un salaire de 47 000 € qui évolue à 55 000 € voire à 65 000 € avec plus d’expertise. Quentin de Beaufort, directeur chez Robert Half a souligné dans un communiqué : « la robustesse, l’efficacité et la capacité de mise à niveau régulière de l’infrastructure sont des facteurs constitutifs de la performance. A cet égard, le management de projets, la maîtrise du cloud et l’expertise en cybersécurité, font partie des compétences techniques les plus recherchées. »
La polyvalence et l’adaptabilité sont les deux soft skills que mettent le plus en avant les employeurs, en attente de retour sur investissement. Selon le dirigeant, si l’intelligence artificielle est sous les projecteurs, elle peine encore à s’imposer dans les entreprises et à se traduire en recrutements. « L’IA tend, naturellement, à s’immiscer, à tous les niveaux, mais elle ne fait pas – pour l’instant – l’objet de mentions en particulier dans les offres d’emploi », précise le porte-parole de Robert Half en conclusion.