« Contrairement à ce qui se passe en France, aux États-Unis, les développeurs sont des rock-star » a déploré Guillaume Roques, directeur des relations développeurs pour SalesForce, principal partenaire du « Meilleur développeur de France » (MDF). Et hier pourtant, il y en a bien eu une de rock-star. Cédric Bignon, étudiant à Centrale, a remporté la deuxième édition de l'évènement en étant le premier à résoudre les 7 problèmes posés aux 1 000 concurrents présents dans l'enceinte de l'École 42, fondée par Xavier Niel. Il remporte ainsi un chèque de 10 000 €, de nombreux lots et bien sûr, la reconnaissance de ses pairs. « Le gagnant de l'édition précédente, Olivier Hamon, alors stagiaire chez SAP lors de la compétition s'était vu proposer un offre d'embauche ferme dès le lendemain de son sacre », rappelle Vincent Klingbeil, directeur associé d'Ametix, membre du Groupe ES Numérique, organisateur de l'évènement.
Car, derrière la compétition, se cache un enjeu tout autre. À l'instar de sa déclaration, Guillaumes Roques trouve que le métier de développeur n'est pas assez reconnu en France. « C'est pour changer cela que nous (SalesForce NDLR) soutenons le MDF. Nous voulons les inciter à rester dans l'Hexagone plutôt que de s'expatrier dans la Silicon Valley ou ailleurs », explique-t-il. Il est rejoint sur ce point par le parrain de l'évènement qui n'est autre qu'Henri Seydoux, le CEO de Parrot : « Les développeurs sont au coeur de notre société. Ce sont eux qui créeront la valeur de demain ».
Des partenaires venus travailler leur marque employeur
Conscients de l'importance des développeurs, nombreuses sont les entreprises venues présenter leur marque au MDF et peut-être séduire les nouveaux talents de demain. C'était notamment le cas d'Hotel Room qui avait placé dans son application dédiée à l'évènement un bug à corriger. Un stage dans l'entreprise était proposé à celui qui trouverait le bug.
D'autres sociétés comme Dassault Systèmes avaient clairement pour ambition de faire évoluer les aprioris à leur égard. « Beaucoup de gens pensent encore que Dassault Systèmes ne travaille que dans l'industrie lourde ou la fabrication d'armes, et c'est dommage », déclare Frédéric Vacher, directeur stratégie et marketing de l'éditeur. « En venant sur ce genre d'évènement, nous pouvons attirer le regard sur d'autres activités ». Dassault Systèmes présentait notamment ses solutions grand-public pour l'impression 3D et ses « serious games » pour l'éducation et le secourisme. De son côté, Guillaume Roques reconnait que par sa présence, SalesForce cherche aussi à pousser les développeurs à utiliser sa plateforme de développement, Heroku/Force.com. Â