L'information peut apparaître anecdotique, mais un étudiant en physique Austin Sendek a lancé une campagne pour promouvoir le terme « hella » comme future unité de mesure. Et cette initiative commence à devenir populaire.
Le système international d'unités, autrement connu comme le système métrique, dispose d'une série de préfixes pour désigner l'échelle mathématique de l'unité qui est mesuré. C'est là que nous obtenons le méga, giga, téra et le préfixe peta. Aujourd'hui, l'organisme international indique que la plus grande unité de mesure est le yotta, soit 10 puissance 24. Le prochain préfixe devrait être naturellement 10 puissance 27, mais il n'y a actuellement aucune appellation pour cette unité. Etymologiquement, hella signifie « très » ou « beaucoup ». De plus, le préfixe doit être applicable aussi bien à l'infiniment grand qu'à l'infiniment petit. Traditionnellement, le premier se termine en a et l'autre en o.
Cette problématique doit être prise au sérieux, puisque cette semaine, le cabinet IDC, dans une étude réalisée pour le compte d'EMC, a prédit que la quantité d'informations numériques stockées en 2010 sera de 1,2 zettabytes (cette unité correspond à 10 puissance 21), et en 2020 il sera de 35 zettabytes. Pour la mise en perspective la quantité de données, cela représente pour l'année en cours, 75 milliards d'iPad de 16 Go pleins, ce qui remplirait complètement 84 fois le tunnel du Mont Blanc.
Ce qui peut apparaître comme une blague d'étudiant a pris de l'ampleur, car la page Facebook relative à cette campagne a conquis 60 000 personnes et le jeune étudiant a eu des contacts avec des universitaires qui collaborent avec le Bureau des poids et mesures en France, qui décide en dernier ressort l'affectation des préfixes. Le chemin est donc long pour Austin Sendek, mais les grands idées ont souvent mis du temps à être reconnues.
Mega, giga, tera et après ?
Un étudiant de Californie milite pour développer le terme « hella » comme unité de mesure après les mots mega, giga, etc. L'idée fait son chemin.