Appliquer le principe « à travail égal, salaire égal » inscrit dans la Loi française depuis 46 ans. Tel est l’objectif réalisé par l’éditeur de solutions de sécurité McAfee. L'entreprise a en effet annoncé ce jour avoir fait disparaître les écarts de traitement entre les femmes et les hommes au niveau mondial. « Nous croyons au simple fait que tout employé, quel que soit son sexe, doit être rémunéré de manière juste et équitable selon sa contribution à l’entreprise », a assuré Christopher Young, PDG de l’entreprise. Pour réussir ce pari, l’éditeur a lancé un audit couvrant 45 pays et plus de 7 000 employés. A l'arrivée, des écarts de rémunération entre les deux sexes ont pu être identifiés dans 9 pays. Un budget de quatre millions de dollars a aussitôt été alloué par la direction pour effectuer des ajustements salariaux qui ont pris effet au 1er avril 2019. Pour veiller à ce que la parité salariale soit respectée dans ses équipes, l’éditeur américain réalisera chaque année des analyses sur le sujet.
Pour le spécialiste de la sécurité informatique, l’égalité salariale soit passer par une rémunération « juste et équitable pour des employés occupant le même poste, au même niveau, dans le même lieu de travail, en tenant compte de facteurs de différenciation tels que la performance, la fonction, et l’expérience, indépendamment du sexe ». Pour continuer à bâtir un environnement de travail inclusif, le groupe publie également aujourd’hui son premier rapport sur l’inclusion et la diversité, qui souligne la stratégie et les résultats de l’entreprise pour l’accroissement de la diversité de ses effectifs.
Des bons et des mauvais élèves dans le secteur numérique
McAfee n'est pas la seule entreprise de la tech à militer en faveur de la parité salariale. En signant un accord sur l'égalité professionnelle en 2011, Capgemini s’est attaché à faire disparaître les écarts de traitement entre les femmes et les hommes. D’autres, comme Cegid, Intel, Alcatel-Lucent ou HP ont initié le même type de démarche. Malgré ces avancées, certaines entreprises du numérique sont toutefois loin d’être exemplaires en matière de parité salariale. Parmi les mauvaises élèves, on peut citer Oracle ou encore Google, poursuivis par le département du travail américain pour avoir sous-payé certaines de ses employées.
En France, depuis le 1er mars 2019, un index permettra d’en finir avec les inégalités salariales entre les femmes et les hommes, les entreprises faisant désormais l’objet d’une obligation de résultats sur cette question.