Markess estime le marché de la gestion d'informations à près de 2 MdE
En ouverture du salon Documation, le cabinet Markess chiffre et analyse le marché de l'information d'entreprise, et lui prédit une croissance de 14% alors que le marché global croît de 6 à 7%.
Pour Markess, le marché des logiciels et services autour des solutions d'EIM se montera à 1,940 milliard d'euros en 2008. Il faut dire que la définition du cabinet d'étude est large et laisse entrevoir plus d'opportunités pour les intégrateurs que pour les éditeurs. La gestion d'information d'entreprise, ou EIM (enterprise information management), regrouperait : moteurs de recherche en entreprise, gestion de contenu, décisionnel, analyse et traitement de l'information, KM (knowledge management, gestion de la connaissance), veille.
D'après Markess, qui se base sur 200 interviews menées au mois de février, le marché de l'EIM devrait passer à 2,420 MdE en 2010. C'est 4% du marché total des logiciels et services en France, mais avec une croissance de 14% alors que le marché global croît de 6 à 7%. Ce marché est composé pour 60% de ventes de logiciels et pour le reste de prestations de conseils, d'hébergement, d'intégration.
L'étude montre nettement la nécessité qu'ont les entreprises de recourir à des prestataires extérieurs sur ce marché. « Trois entreprises sur quatre recourent ou vont recourir à des prestataires extérieurs », estime Hélène Mouiche, auteur de l'étude. Et ce, pour une raison de fond : c'est un marché difficile à cerner, la gestion de l'information est à la fois structurée et non structurée, localisée en interne comme en externe et très mal partagée. [[page]]Pour les entreprises clientes, le besoin est donc difficile à formaliser, observe Markess. Seul le secteur banque-finance semble sensible à ce type de solutions.
Le recours à la sous-traitance concerne d'abord le conseil pour des audits fonctionnels ou techniques, un travail sur les informations et l'accompagnement au changement. C'est 69% des demandes enregistrées dans l'étude. Viennent ensuite plusieurs prestations qui recueillent un peu plus d'une quarantaine de pour cent dans l'étude : le développement d'applicatifs spécifiques pour se rapprocher des problématiques métier, l'intégration (car il y a toujours un existant), la formation aux outils. Un tiers des entreprises interrogées souhaitent enfin passer par de l'hébergement, dont les ASP / Saas, pour des raisons qui tiennent aux volumes traités et au poids des informations.
Dans deux tiers des cas, ces prestataires externes seront au moins deux, dans 60% des cas l'éditeur est accompagné d'u autre prestataire, le plus souvent un intégrateur, certains secteurs comme l'industrie, les médias, l'administration sont plus sensibles.
Le salon Documation, sur la gestion de l'information et des documents, se tient jusqu'à demain soir au Cnit de Paris-La Défense.