L'exercice devrait être moins sympathique que son apparition au salon VivaTech jeudi prochain. Ce soir, à 18 heures, le fondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, fait une escale au Parlement européen pour une réunion avec le président Antonio Tajani. Il se rendra ensuite à la Conférence des présidents. Cette réunion avec les dirigeants des groupes politiques du Parlement inclura également le président et le rapporteur de la commission parlementaire des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures. Mark Zuckerberg devra s'expliquer sur les lacunes du réseau social dans le scandale Cambridge Analytica. Exceptionnellement, et pour la première fois, la Conférence des présidents sera retransmise en direct en ligne alors qu'elle était au départ prévue à huit clos.
Ces sont les premières justifications de Mark Zuckerberg auprès d'une autorité européenne, après ses oraux devant les deux chambres du Congrès américain, début avril. Cette intervention publique du PDG de Facebook en Europe arrive trois jours avant l'entrée en vigueur du RGPD dans l'Union européenne. Malgré une annonce du réseau social de faire profiter de cette réglementation pour proposer à tous ses utilisateurs de valider leurs paramètres de confidentialité, Reuters avait révélé mi-avril que Facebook va changer ses conditions d’utilisations pour que les données des utilisateurs localisés en dehors de l’Union européenne soient rapatriées au siège social de Facebook, à Menlo Park, aux Etats-Unis.
Cambridge Analytica placé en faillite
Parallèlement, Cambridge Analytica s'est déclarée en faillite aux Etats-Unis vendredi 18 mai. Le document révèle que le cabinet de conseil en communication politique a entre 1 et 10 millions de dollars de dettes pour des actifs estimés entre 100 000 et 500 000 dollars. Cambridge Analytica s'est placé sous le chapter 7 du Code de la banqueroute américain. Le principe est que le tribunal décharge l'entreprise de ses dettes en retour de toutes les propriétés de l'entreprise.