« L’Eurocrate qui fait trembler les entreprises américaines » continue son combat contre les Gafa. La commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré à nos confrères du Telegraph qu’il faut « garder à l’ordre du jour » la menace de diviser l’activité européenne de Google en petites entreprises. « Il faut payer ses impôts là où on crée de la valeur. Il faut faire accepter ce principe aux pays européens » a-t-elle ajouté au micro de France Inter le 15 mars.
Alors qu’elle inflige déjà une amende record de 2,42 milliards d’euros à la société californienne – qui a fait appel – en juin dernier, la commissaire s’inquiète aujourd’hui de la domination du moteur de recherche de la firme. Margrethe Vestager a peur que la puissance exponentielle de l’outil le rende indispensable à toutes les entreprises.
Les Gafa dans le collimateur de la Commission européenne
Ces déclarations interviennent à un moment où les géants américains sont de plus en plus scrutés par les autorités. Facebook est empêtré dans le scandale de Cambridge Analytica et le RGPD va bientôt être mis en application. Arrivée à ce poste en 2014, la commissaire à la concurrence à le pouvoir d’imposer des amendes mirobolantes aux entreprises les plus puissantes du monde.
Mais les sanctions peuvent aussi concerner les pays les plus permissifs avec les GAFA. Représentée par Mme Vestager, la Commission européenne a assigné l’Irlande devant la Cour de justice de l’UE pour non-récupération des 13 milliards d’euros d’avantages fiscaux perçus illégalement par Apple. Le Luxembourg a, de son côté, accordé des avantages fiscaux illégaux à Amazon à hauteur de 250 millions d’euros selon l’autorité européenne. Somme qu’elle doit maintenant récupérer.