La disparité entre régions mondiales est particulièrement nette dans le domaine IT. Par exemple en Grèce, Italie, et Portugal où les entreprises sont principalement axées sur le court terme et les réductions de dépenses informatiques. Dans d'autres régions (par exemple l'Australie, les États-Unis ou les pays BRICS), elles sont plus ouvertes à l'investissement, le plus souvent en tirant parti des technologies de l'information.
En fait, toutes les entreprises, en bonne ou en mauvaise santé, cherchent à diminuer leurs dépenses. Obtenir «plus pour moins» de leurs fournisseurs informatiques les aide à financer des investissements dans l'innovation, remarque le cabinet Pierre Audoin Consultants. Toutefois, il y a différentes façons de réduire les coûts informatiques. La plupart des entreprises sont encore dans le processus de consolidation de leur paysage informatique, à la fois de l'infrastructure et des applications. "Seules quelques-unes d'entre elles peuvent déjà prétendre voir la fin d'un voyage long et épuisant vers une structure maigre et flexible», explique Christophe Châlons, Chief Analyst de PAC.
La consolidation de l'infrastructure est désormais le plus souvent associée à la virtualisation. Les utilisateurs et les décideurs sont de plus en plus prêts à mettre en oeuvre des normes avec une personnalisation limitée. Ils cherchent également à mettre en oeuvre les normes de consumérisation de l'IT. Ces deux points sont des pré-requis pour la plupart des modèles de cloud computing.
Moins de fournisseurs IT
Autre tendance, «l'industrialisation, les centres de services partagés et l'offshore ont encore gagné du terrain, à la fois côté utilisateur et côté fournisseurs», explique Franck Nassah de PAC. La réduction du nombre de fournisseurs informatiques s'accélère, avec la recherche d'un petit nombre de fournisseurs privilégiés à travers plusieurs régions. "La tendance à l'externalisation dans ses différentes formes se poursuit sans relâche, car elle génère à la fois des économies de coûts et un déplacement de CAPEX rapporté aux OPEX», ajoute Karsten Leclerque de PAC.
Pour 2012, PAC voit arriver trois innovations majeures :
1. Tablettes et mobilité : «Les entreprises visent à intégrer de nouveaux appareils mobiles comme les téléphones intelligents et les tablettes dans leur modèle d'affaires, tout d'abord pour les ventes, le marketing et les services de relations client, mais aussi de plus en plus d'applications internes comme la gestion, la production ou la logistique », explique Nicole Dufft de PAC.
2. « L'analytique n'est pas un sujet nouveau, en revanche l'analytique en temps réel, associé à la technologie en mémoire, la visualisation de données, le traitement des flux et le « big data », ou comment faire l'usage le plus efficace de la surcharge d'information, donnent un coup de pouce aux investissements dans ce domaine », explique Olivier Rafal de PAC.
3.L'intégration multi-canal présente de nouveaux concepts comme la stimulation de projets innovants,  avec maintenant des réseaux sociaux de plus en plus puissants qui vont devenir un facteur clé de succès pour la plupart des organisations. "Ceci s'applique au gouvernement et à l'industrie, y compris les finances, l'industrie, la distribution, les télécommunications et les transports», ajoute Philippe Carnelley de PAC.
Marché mondial de la IT en 2012 : PAC souligne les disparités entre pays
Les logiciels et services ont retrouvé de meilleures positions en 2011, mais leurs performances sont très variables suivant les régions mondiales. 2012 devrait marquer un peu plus cette différence avec une Europe à la traîne selon le cabinet Pierre Audoin.