Après le cabinet d'études Forrester, c'est au tour de Gartner de publier ses prévisions pour le marché mondial de l'IT en 2016. A la différence de son homologue, ce dernier prend en compte les dépenses du marché grand public, en plus de celles des entreprises. Il ressort de son analyse que les ventes de matériels, de logiciels et de services devraient atteindre 3 536 milliards de dollars cette année, soit un petit 0,6% de mieux qu'en 2015. Aussi faible soit-elle, cette évolution traduirait tout de même un retour de la croissance sur un marché dont le recul a été de 5,8% l'an dernier.
Services, logiciels et systèmes pour data centers tirent la croissance
Secteur par secteur, la plus forte progression proviendra du segment des logiciels. Gartner s'attend à ce que ses revenus progressent de 5,3% à 326 Md$, après s'être repliés d'1,4% en 2015. Quant aux facturations de prestations de services IT, elles devraient s'apprécier de 3,1% et atteindre 940 Md$, sous l'effet d'une accélération de la mise en place d'infrastructures cloud. Le troisième pilier du marché global de l'IT pour lequel une hausse est attendue est celui des systèmes pour data centers. Son chiffre d'affaires devrait progresser de 3% à 170 Md$.
La fin des frais d'itinérance impacte les télécoms
Las, la portée de ces progressions sur les dépenses IT globales va être réduite par la décroissance anticipée sur les marchés des services de communications et des terminaux. Les ventes de PC, tablettes, ultra-mobiles, smartphones et autres imprimantes devraient en effet reculer de 1,9% à 641 Md$ cette année. Le coup le plus dur sera toutefois porté par les services de communication, un mastodonte dont les revenus devraient baisser d'1,2% à 1 454 milliards de dollars. Le secteur va être notamment impacté par la fin des frais d'itinérance dans l'Union Européenne et dans certaines parties de l'Amérique du Nord.
Marché IT mondial : Gartner voit 0,6% de croissance en 2016
Selon Gartner, les dépenses en services, logiciels et matériels connaîtront une hausse de 0,6% cette année. La reprise attendue reste très faible du fait des difficultés qui perdurent sur les segments des terminaux et des services de communications.