Nombre d'entreprises et d'organisations ont pris conscience, à des niveaux divers, qu'elles doivent intégrer les problématiques sociales et environnementales dans leur transformation digitale. Le cabinet de conseil IT Maltem Consulting compte les y aider à travers Yess (mélange de Yes et d'Economie Sociale et Solidaire), une division qu'il a créée il y a 8 mois, initialement sous le nom de Maltem Impact. « Le but est d'offrir des solutions qui permettent de peser sur les mécanismes qui ont un impact sur l'inclusion sociale et les défis écologiques », explique Pierre-Olivier Maroy, le responsable de Yess. En phase de démarrage, il dispose d'une une équipe de quatre consultants et, lui compris, de deux commerciaux.
Yess a pour cible les grands groupes, les entreprises sociales et solidaire, les ONG, les start-ups ou encore les collectivités. Elle leur délivre des prestations (conseil, audit, diagnostic, intégration, développement, assistance technique, etc.), en régie uniquement pour l'heure, qui comprennent notamment la conception d'applications moins gourmandes en ressources et par conséquent en énergie, la création de sites web adaptés aux malvoyants, ou encore l'amélioration de l'accessibilité aux locaux des handicapés. La division va également proposer spécifiquement aux associations, qui peinent à se digitaliser, l'application Impact Atlas déjà très utilisée aux Etats-Unis pour la gestion de programmes de développements sociaux et/ou humanitaires. « Notre catalogue est encore en cours de constitution et va par conséquence s'élargir », indique Pierre-Olivier Maroy. A titre d'exemple, Yess fait actuellement tester un algorithme d'Algoquest System qui pourrait permettre de réaliser un requêtage plus efficace tout en consommant moins de ressources.
Yess est la continuité de l'action philanthropique de Maltem
La création de Yess s'inscrit dans la continuité d'une partie de l'activité que mène de longue date l'entreprise. Connu pour son métier de prestataire de services IT, Maltem mène aussi depuis 2004 une activité philanthropique indépendante de la première. L'entreprise a notamment repris deux orphelinas à Madagascar et créé quelques années après des formations au développement informatique pour aider les pensionnaires à s'insérer sur le marché du travail à l'âge adulte. « A un moment donné, nous nous sommes dit qu'il fallait rapprocher la branche business de la branche philanthropie pour être plus audibles », relate Pierre-Olivier Maroy.
En dépit de ses fondements, Yess a vocation à dégager des bénéfices, ne serait-ce que pour aller plus loin dans son action. En outre, estime son responsable, « Si nous n'arrivons pas à être au moins à l'équilibre, c'est que nous aurons créé quelques chose d'artificiel. Nous mènerons des projets qui rapportent et d'autres pas, avec le soucis de compenser les premiers par les seconds. »