A la suite de la fin des hostilités signées entre RealNetworks et Microsoft, RealNetworks a décidé de se retirer de l'ensemble des procès antitrust dont il était partie prenante, en Europe et en Corée. Comme cela avait déjà été le cas avec nombre des prédécesseurs de RealNetworks, qui ont transigé avec le géant de Redmond, le chèque massif signé par Microsoft (761 millions de dollars) a eu pour effet immédiat une amnésie générale des dirigeants de la firme.
Du jour au lendemain, Microsoft n'est donc officiellement plus un vilain monopole pour RealNetworks. Pour autant, les autorités de la concurrence en Europe ou en Corée ne semblent pas avoir l'intention de mettre un terme à leurs enquêtes ou aux poursuites déjà engagées contre le géant. "La Commission reste décidé à faire appliquer en totalité sa décision de mars 2004" a ainsi déclaré Jonathan Todd, un porte-parole de la commission à nos confrères de Reuters. L'an passé, la commission avait condamné Microsoft pour abus de position dominante sur le marché des lecteurs multimédias et avait ordonné, entre autres, à la société de produire une version de Windows dépourvue du lecteur Windows Media.
Si Apple a réussi a provisoirement à imposer sa technologie multimédia au travers du succès d'iTunes et de l'iPod, il reste sous la menace de Windows Media, une technologie qui équipe en standard tous les PC Windows, des PDA et des téléphones mobiles, et dont RealNetworks va faire son format de choix après l'alliance conclue hier avec Microsoft. Comme quoi ce n'était finalement pas la position de monopole de Microsoft qui gênait RealNetworks, mais le fait de ne pas pouvoir en profiter...