Steve Jobs a profité aujourd'hui de son discours d'inauguration de Macworld Expo San Francisco pour dévoiler les premiers Macintosh à base de puces Intel, une mini-révolution pour la firme à la pomme qui depuis 1994 utilisait des puces PowerPC d'IBM et Motorola dans ses machines. Le patron de la firme à la pomme a tout d'abord présenté le nouvel iMac équipé d'une puce Core Duo, la dernière née des puces bi-coeur d'Intel, et d'une carte graphique X1600 d'ATI. La machine est physiquement identique à l'actuel modèle à base de G5 et existe comme lui en deux modèles, l'un à base d'écran 17", l'autre à base d'écran 20". Selon Jobs, l'une des principales différences est que le dernier-né des iMac est environ 2 à 3 fois plus rapide que l'actuel iMac G5, selon la nature des applications exécutées. La machine, que nous avons pu prendre en main brièvement lors d'une présentation produit, est effectivement rapide notamment lorsqu'il s'agit de faire fonctionner les applications maisons. Apple a en effet déjà optimisé ses propres logiciels grand public (iLife et iWork) pour l'architecture Intel. Selon les ingénieurs de la firme à la pomme, Mac OS X a été optimisé pour tirer parti des capacités des puces d'Intel. Quicktime, par exemple, a été compilé pour exploiter les instructions multimédias spécifiques au Core Duo. Grâce à la technologie d'émulation "Rosetta", l'iMac Intel est capable de faire tourner confortablement les logiciels conçus pour le PowerPC. Les performances sont tout à fait honorables notamment pour ce qui concerne les applications bureautiques comme Word ou Excel. Sous Photoshop, l'émulation est un brin laborieuse, mais l'application reste parfaitement utilisable. L'impact de Rosetta est en fait tout à fait acceptable et on est loin de la sensation de lenteur générée par un Virtual PC pour l'émulation Windows sur PowerPC... Disponible immédiatement, l'iMac Intel est proposé au même prix que l'iMac G5, pourtant sensiblement moins performant. Le modèle 17" est ainsi vendu 1379 E TTC, tandis que la version 20" est proposée au prix de 1799 E TTC. Le MacBook Pro prendra la relève des PowerBook L'autre catégorie de machines touchée par l'arrivée des puces Intel est la gamme Powerbook, les portables haut de gamme Apple. Afin de rompre définitivement avec le PowerPC, Apple a d'ailleurs décidé de rebaptiser ses portables professionnels MacBook Pro. Le premier modèle de cette gamme, le MacBook Pro 15" a été dévoilé par Jobs en toute fin de Keynote. Il sera disponible dans le courant du mois de février. Comme l'iMac, la machine d'entrée de gamme (2149 E TTC) est équipée d'une puce bi-coeur Core Duo, cette fois-ci cadencée à 1,67 GHz. La puce d'Intel est épaulée par une carte graphique ATI X1600, avec 128 Mo de mémoire et embarque 512 Mo de Ram et un disque dur de 80 Go. Le Mac Book Pro 1,67GHz incorpore également une caméra vidéo isight, positionnée juste au dessus de l'écran et une télécommande infrarouge pour piloter l'interface media center Front Row d'Apple. En haut de gamme, Apple propose une configuration un tout petit peu plus musclée (2699 E TTC), à base de Core Duo à 1,83 GHz. Cette machine se distingue de la version économique par la présence d'1 Go de Ram et d'un disque dur de 120 Go en standard. Les deux configurations sont aussi équipées d'une carte réseau Gigabit Ethernet, du support de Wi-Fi (802.11g), de Bluetooth d'un port Firewire, de trois ports USB 2.0 et de l'arsenal technologique déjà imaginé pour le Powerbook (clavier éclairé, trackpad multi-fonction, capteur de chute pour la protection du disque dur). Cet arsenal est complété par une innovation intéressante, répondant au nom de Magsafe. Magsafe désigne en fait une nouvelle technologie de raccordement du cordon d'alimentation au portable. Dans la pratique, le cordon est aimanté, si bien que si quelqu'un s'entrave dans le câble d'alimentation du portable, ce dernier se déconnecte automatiquement afin d'empêcher que la tension appliquée sur le câble n'entraîne la chute de la machine. Chez Apple, le diable gît décidément dans les détails.