LinkedIn lève 53 M$ pour partir à la conquête de l'Europe
LinkedIn, le réseau social pour les professionnels, vient de conclure une quatrième levée de fonds d'un montant de 53 M$ auprès de quatre investisseurs, dont un nouvel arrivé, Bain Capital Venture (qui a déjà investi dans DoubleClick par exemple). L'un de ses associés, Jeffrey Glass, rejoint d'ailleurs le conseil d'administration de LinkedIn. Les trois autres fonds d'investissements sont Sequoia Capital, Greylocks Partners et Bessemer Venture Partners. Cet apport financier porte le montant total des levées de fonds réalisées par LinkedIn à 80 M$ en quatre ans, et valorise la société américaine à 1 Md$.
Grâce à cette somme, LinkedIn souhaite développer des partenariats et asseoir sa présence en Europe, concurrençant ainsi frontalement des sites communautaires professionnels comme le Français Viadeo ou l'Allemand Xing. LinkedIn compte par ailleurs sur la robustesse de son modèle économique pour concrétiser ses ambitions. En effet, contrairement à des réseaux sociaux extrêmement populaires comme Facebook (dans lequel Microsoft a investi 240 M$ en octobre dernier, valorisant ainsi la société à 15 Md$) ou MySpace, la viabilité du site professionnel ne repose pas uniquement sur les gains publicitaires ou le taux d'audience, mais également sur une série de prestations payantes proposées à ses adhérents : recherche d'emploi personnalisée, abonnements premiums et services aux entreprises.
Cette diversité de services et de sources de revenus devrait permettre à LinkedIn de dégager un chiffre d'affaires de 100 M$ en 2008. « LinkedIn est rentable depuis 18 mois, souligne Kevin Eyres, directeur général Europe de l'entreprise. Notre objectif est de créer de la valeur ajoutée pour notre base d'adhérents. Les fonds que nous venons de récolter nous permettront de déployer notre stratégie et de devenir l'outil business de référence, sans subir de pression financière », ajoute-t-il.
LinkedIn revendique 23 millions de membres dans le monde, ainsi qu'une croissance des inscriptions de l'ordre de 108% chaque année.