Cela fait plusieurs mois que LinkedIn renforce son éventail de services et muscle ses offres par le biais d'acquisitions externes. Après avoir misé sur Refresh en avril 2015 pour permettre à ses membres de mieux préparer leurs réunions ou encore sur Fliptop spécialisée dans le marketing prédictif, le réseau social professionnel vient d'annoncer un autre rachat, Connectifier. Cette start-up a conçu une technologie basée sur du machine learning qui permet de recherche et d'indexer des profils de candidats en recherche d'emploi. « L'acquisition de Connectifier, annoncée cette après-midi, va renforcer nos principaux produits et nous permettre d'accélérer notre feuille de route avec une puissante technologie de recherche et de matching basée sur de l'apprentissage machine pour aider les recruteurs à trouver les talents parfaits qu'ils recherchent », a indiqué LinkedIn a l'occasion de la présentation de ses derniers résultats financiers 2015.
Depuis deux ans, la technologie de Connectifier est utilisée par de nombreuses entreprises, en particulier dans le secteur web & Tech (Dropbox, eBay, Facebook, Netflix, PayPal, Salesforce, Twitter, VMware...) et indexe aujourd'hui plus de 400 millions de profiles de candidats en recherche d'emploi dans le monde. Disponible en version gratuite et premium, la solution continuera à être disponible en stand alone, du moins pour un certain temps. « Dans les semaines qui viennent, nous allons continuer de supporter les produits Connecifier existant tandis que nous allons nous concentrer sur la réussite de cette intégration [...] », a indiqué John Jersin, CEO de Connectifier. Cette start-up, créée en 2012 et basée à Costa Mesa en Californie, emploie 47 personnes. L'année dernière, Connectifier était parvenue à lever 6 millions de dollars auprès des investisseurs Goldcrest, K5 Ventures, Okapi Venture Capital, True Ventures et Andrew Chen.
CA qui rit, résultat net qui pleure
L'annonce de ce rachat a été effectuée à l'occasion de la publication des résultats financiers de LinkedIn. Le réseau social professionnel, qui compte 414 millions de membres et dont 57% du trafic provient du mobile, a déçu les investisseurs qui ont fait chuter son cours de bourse de 26% à 141,44 dollars jeudi. La raison ? Une prévision de bénéfices ajustée de 55 cents pour le 1er trimestre 2016, en deçà des attentes (74 cents). Pour l'année écoulée, LinkedIn a terminé avec des résultats en demi-teinte, à savoir 2,99 milliards de dollars de revenus (versus 2,21 en 2014) mais un résultat net qui s'est enfoncé dans le rouge à -164,8 millions de dollars contre -15,3 un an auparavant.