Les Unix propriétaires appelés à s'effacer derrière Linux
A compter de 2009, les Unix propriétaires ne devraient plus figurer parmi les plateformes prioritaires. Linux, de plus en plus sophistiqué, leur aura succédé dans ce rôle.
Vers 2009, l'environnement Unix ne sera plus assez attrayant pour que les développeurs utilisent cette plateforme pour développer de nouvelles applications. Mais les Unix propriétaires devraient encore exister longtemps. Ne serait-ce que pour maintenir le parc applicatif actuel. Ce jugement a d'autant plus de poids qu'il a été émis par George Weiss, un des vice-présidents du Gartner Group lors de l'édition 2007 de l'Open Source Summit qui s'est tenue la semaine dernière à Las Vegas.
Prenant pour exemple AIX d'IBM, il constate que cet Unix continue d'évoluer malgré - ou à cause - du soutien de son éditeur à Linux. Comme si AIX servait d'antichambre aux fonctionnalités qui viennent ensuite s'ajouter à Linux.
Chez Sun, on place de plus en plus Solaris sur le même terrain que Linux, consacrant beaucoup d'effort à présenter OpenSolaris comme une évolution naturelle de Linux.
Si les Unix propriétaires faiblissent, c'est au profit d'un Linux qui monte en puissance. George Weiss s'est d'ailleurs exprimé dans le cadre d'une intervention intitulée "Planifier une entreprise avec un Linux de troisième génération". Après les serveurs Web et l'infrastructure dans un premier temps, les applications et les serveurs départementaux dans un second, Linux aborde désormais le troisième niveau, celui des applications critiques. Pour George Weiss, cet OS est déjà suffisamment aguerri pour répondre à 80% des applications et des environnements.
Ce Linux de troisième génération devrait prendre place d'ici 24 mois avec des fonctionnalités supplémentaires comme un scheduler optimisé, la prise en compte croissante du temps réel, un gestionnaire de fichiers haute performance, une virtualisation complète du noyau (kernel) et l'intégration à ce niveau d'un hyperviseur, etc.