Cisco a enrichi sa plateforme Unified Computing System (UCS) d'une dernière catégorie de serveurs UCS série X - X9508 et X210c M6 Compute Node sur base Intel Xeon Scalable ICe Lake - plus flexibles et dotés d'un logiciel de gestion adapté au cloud hybride. C'est le premier remaniement majeur de ces systèmes depuis l'arrivée des UCS chez Cisco en 2009. Selon l'équipementier, cette architecture matérielle modulaire offre une garantie d'évolution et de pérennité, car elle pourra accueillir les prochaines générations de processeurs, de stockage, de mémoire non volatile, d'accélérateurs et d'interconnexions au fur et à mesure de leur apparition. Les châssis UCS précédents étaient soit des systèmes à lames axés sur l'efficacité énergétique, soit des systèmes en rack axés sur l'extensibilité, alors que le système UCS série X combine les deux dans le même châssis. Ce qui met fin au vieux dilemme de savoir si les entreprises doivent acheter des serveurs rack ou des serveurs lames pour des besoins d'application spécifiques. Par exemple, certaines applications, telles que le big data, l'apprentissage automatique ou l'archivage, fonctionnent mieux sur des serveurs rack car elles peuvent nécessiter plus de stockage ou de mémoire, tandis que d'autres fonctionnent mieux sur des serveurs lames, obligeant les entreprises à gérer un environnement mixte.
Cela signifie que le même type de serveur est capable de prendre en charge des tâches plus diverses, que ce soit les charges de travail virtualisées, les applications métiers classiques et les bases de données jusqu'aux applications cloud native supportant les réseaux IP, Fibre Channel SAN et la connectivité de gestion. Cisco affirme avoir déplacé la gestion des UCS série X vers le cloud, et propose des applications et une infrastructure de visualisation, d'optimisation et d'orchestration automatisée. Cette gestion intègre également les équipements tiers, notamment des systèmes de stockage de NetApp, Pure Storage et Hitachi. Précisons encore que les série X prennent en charge deux protocoles d'interconnexion qui permettront la désagrégation matérielle : CXL et Gen-Z. Ces interconnexions à bande passante élevée et à latence ultra-faible connecteront les processeurs, les GPU ou autres accélérateurs et la mémoire.
Une suite de logiciels renforcée
Le système UCS série X n'est pas limité au hardware. Il comprend aussi une suite logiciels, à commencer par Intersight Cloud Orchestrator, un framework d'automatisation low-code qui permet de simplifier les flux de travail complexes. Celui-ci inclut un designer de workflow qui permet de créer et d'automatiser des flux de travail via une interface glisser-déposer. Autre ajout, celui de la plateforme Intersight Workload Engine qui fournit une couche d'abstraction au-dessus du matériel de Cisco, et permet des charges de travail virtualisées, conteneurisées et bare-metal. Intersight Workload Engine prend en charge Kubernetes et l'hyperviseur KVM (Kernel-based virtual machine) en utilisant la virtualisation native des conteneurs. Enfin, autre nouveauté, celle de Service Mesh Manager, une extension du service Intersight Kubernetes qui permet d'installer et de gérer Kubernetes dans des environnements de cloud hybride qui s'étendent sur site et dans le cloud. Cisco a également annoncé Cloud ACI pour AWS, Azure et Google Cloud, avec une disponibilité générale à l'automne 2021, dont la politique et le modèle d'exploitation communs visent à réduire le coût et la complexité de la gestion des déploiements hybrides et multiclouds.