Les SSII indiennes réduisent leurs prévisions de recrutement de 38%
Les SSII indiennes recruteront moins de personnes que prévu. Ganesh Natarajan, président du Nasscom (syndicat indien des entreprises du logiciel et des services informatiques) a déclaré que les SSII et les opérateurs de centres d'appels comptaient embaucher 200 000 personnes d'ici à mars 2009 contre les 276 000 initialement annoncées, soit une baisse de 38%. Cela représente par ailleurs une chute de 20% par rapport à l'exercice précédent (250 000 recrutements).
« Ce ralentissement reflète la baisse des prévisions de croissance des grandes SSII indiennes, suite à la crise économique qui sévit aux Etats-Unis », a expliqué Ganesh Natarajan. Ces entreprises sont fortement positionnées sur le marché américain de l'externalisation de processus métier, notamment dans le secteur de la banque et de la finance. Pas étonnant donc qu'elles soient directement touchées par la crise financière. Le Nasscom prévoit un taux de croissance des logiciels et services situé entre 21% et 24% pour les SSII indiennes en 2008, contre les 28% enregistrés il y a un an.
Wipro repousse l'ouverture d'un centre de développement logiciel à Atlanta
[[page]]Ce tassement des embauches traduit également les craintes des SSII indiennes quant aux déclarations de Barack Obama. Le futur président américain n'a pas caché lors de sa campagne électorale qu'il envisageait de supprimer les allègements fiscaux aux entreprises qui externalisent leurs emplois.
Wipro, troisième SSII indienne, a par ailleurs annoncé qu'il allait retarder l'ouverture de son centre de développement logiciel à Atlanta , annoncé en février 2007. Ce centre, qui était censé permettre à la SSII d'asseoir sa présence outre-Atlantique, devait employer 1000 personnes d'ici trois ans (Wipro compte déjà 6000 salariés aux Etats-Unis). « Nous avons besoin de connaissances précises des métiers de nos clients, et nous devons géographiquement nous rapprocher d'eux », déclarait alors la SSII. Frappé par le ralentissement économique (si le CA a progressé de 36% au deuxième trimestre, à 1,38 Md$, le bénéfice ne gagne qu'un petit point) Wipro revoit donc son calendrier.