Les spécifications de la voix sur LTE progressent à petits pas
La voix sur LTE ne dispose pas encore de spécifications stables. L'association VoLTE entend développer la solution ad hoc exploitant un coeur de réseau IMS. Mais une solution intérimaire VoLGA pourrait bien lui voler la vedette.
L'association One Voice est une initiative qui entend définir comment réaliser des appels vocaux sur les réseaux mobiles tout IP de technologie LTE (Long Term Evolution), dits 4G. Elle annonce qu'elle vient de passer de douze opérateurs et fournisseurs à 40 selon l'association du GSM (GSMA). L'association One Voice mènera les spécifications sous jacentes et va changer de nom pour s'appeler VoLTE (Voice over LTE). Cela devrait permettre de pouvoir passer un appel téléphonique depuis n'importe quel téléphone LTE sur tout réseau LTE. Les membres fondateurs de One Voice sont ATT, Orange, Telefonica, TeliaSonera, Verizon Wireless et Vodafone. Ils viennent d'être rejoints par China Mobile, Deutsche Telekom, KDDI, NTT Docomo ou Telenor."Nous espérons que la communauté des opérateurs télécoms va peser de tout son poids afin que VoLTE devienne le standard de facto" a déclaré Dan Warren, directeur de la technologie au GSMA. Côté équipementiers, la liste vient de s'étoffer avec Cisco, Huawei, LG et Motorola.
Premiers services dans 18 mois
L'arrivée de Deutsche Telekom est intéressante car l'opérateur avait annoncé avoir réussi en décembre dernier le premier appel en voix sur LTE utilisant le standard VoLGA (Voice over LTE via Generic Access), un concurrent de VoLTE. La stratégie de l'opérateur reste donc floue pour l'heure. En fait, VoLGA pourrait selon certains experts constituer une solution intermédiaire pour les opérateurs mobiles avançant rapidement dans le déploiement de leurs services LTE.
Quant aux premiers services utilisant VoLTE ils devraient être disponibles d'ici 18 mois, selon Dan Warren. VoLTE est fondé sur IMS (IP Multimedia Subsystem), une technologie innovante de coeur de réseau tout IP qui n'a guère rencontré de succès chez les opérateurs mobiles pour l'instant. C'est le décollage difficile de cette technologie qui a d'ailleurs causé bien des difficultés à Alcatel Lucent qui avait misé sur IMS pour redresser ses comptes.