Pour la 3ème année, Hired vient de publier son rapport annuel sur l’état des salaires des profils technologiques dans 13 villes aux Etats-Unis ainsi qu’à Paris et à Londres. Les données analysées portent sur 420 000 demandes d’entretien et offres d’emploi publiées l’année passée sur la plateforme de recrutement. Lorsque les données ont été ajustées pour tenir compte du coût de la vie dans une ville donnée, les chiffres du site Numbeo on été utilisés. Ceux-ci prennent notamment en compte le loyer, les prix de l’immobilier, le coût de la nourriture, le transport, les services publics, les taxes foncières, etc. Premier constat, la baie de San Francisco propose les salaires les plus élevés dans le secteur tech avec une moyenne de 142 000 dollars bruts annuels pour les candidats passés par la plateforme de recrutement.
En étudiant la situation de plus près, Hired note qu’à coût de vie égal entre Paris et San Francisco, le salaire d'un développeur à San Francisco serait 67 % plus élevé que celui d'un français. Toutefois, l’intérêt pour des villes comme Los Angeles et Austin est en hausse par rapport à San Francisco, et viennent rivaliser avec les salaires élevés proposés dans cette région, relève également Hired. Ainsi, un professionnel moyen du secteur à Los Angeles gagnait 10% de plus en 2017 par rapport à 2016. Austin ne se trouve pas loin derrière, avec 7% de plus sur le bulletin de paie des informaticiens en 2017. L’étude précise que dans ces villes, les salaires ont augmenté plus vite que la moyenne de 5%, et que le niveau de rémunération moyen global pour les experts du secteur s’élève maintenant à 13 000 dollars.
HIired note un différentiel de 86 000 dollars entre les salariés français de la technologie et leurs homologues à Francisco. (crédit : Hired)
En Europe, les chiffres sont beaucoup moins élevés, constate le site de recrutement. A Paris, le salaire moyen a chuté de 3,9% depuis l’année dernière, une décroissance qui peut s’expliquer par une augmentation d’embauches sur la plateforme Hired de profils plus junior qui arrivent sur le marché du travail et veulent travailler dans des PME. A cela s’ajoute le fait que les plus jeunes candidats âgés de 20 à 34 ans ont tendance à se sous-évaluer et demandent moins que ce qu'on leur offre. Ils sont en général 8 % en dessous des offres qu'ils reçoivent, fait remarquer Hired.
Outre-Manche, malgré des activités accrues du secteur de la technologie, les salaires des techs au Royaume- Uni continuent d’être à la traîne - et sont devenus les moins compétitifs à l’échelle mondiale. À Londres, leur salaire moyen a chuté de plus de 17% depuis 2015 et, en 2017, la part des entreprises londoniennes souhaitant embaucher des candidats hors Royaume-Uni a fléchi de 7%. Les professionnels français des métiers technologiques, qui sont pourtant reconnus comme ayant une formation universitaire et un savoir-faire de qualité, sont sous-payés par rapport à leurs homologues travaillant dans les autres capitales de la tech dans le monde, conclut Antoine Garnier-Castellane, directeur du bureau français de Hired.