D'après l'enquête de Hays sur les recrutements et les salaires 2015 du secteur de l'informatique et des télécoms, les niveaux de salaires ont progressé de 1,5% par rapport à 2014. Les professionnels des secteurs du e-commerce, des objets connectés, du cloud et du big data ont connu les plus fortes revalorisations salariales. Selon le cabinet, la rareté des compétences sur certaines technologies récentes et le manque de formations adaptées ont contribué indirectement à revoir les grilles de salaires en vigueur.
Les développeurs web restent toujours très demandés avec entre 38/43 K€ annuels pour un profil junior et jusqu'à 60 à 65 K€ pour un confirmé (en Ile-de-France). Il en est de même pour les consultants ERP (entre 35 à 39 K€ pour ceux ayant moins de 3 ans d'expérience et jusqu'à 60/75 K€ pour les expérimentés) ainsi que pour les consultants décisionnels (entre 35 à 42 K€ au démarrage et jusqu'à 70/80 K€ pour des candidats confirmés. La palme revient aux responsables BI, dont le salaire commence entre 55/65 K€ pour atteindre jusqu'à 90 K€.
Des salaires inférieurs de 15% en région
Si les informaticiens sont plutôt bien lotis, des disparités importantes continuent d’accentuer le clivage Paris/Régions. Les postes en province souffrent en effet d’une rémunération de 15% inférieure aux salaires parisiens. Pour Hays, ce facteur complique sérieusement les questions de mobilité, qui pourraient pallier la pénurie de certains profils spécialisés. Les auteurs de l’étude constatent également l’apparition de parts variables individuelles (sur objectifs personnels) dans les packages de rémunération IT et des niveaux de salaires plus élevés pour les postes de développeurs que pour les fonctions liées aux infrastructures.
Hays a également fait un point sur les tarifs pratiqués par les freelances dans le secteur des services IT. Ils facturent en moyenne entre 500 et 600 € de prestations journalières. En tête de liste, on retrouve le consultant web analytique (jusqu’à 750 € HT pour un profil expérimenté) ainsi que le digital planner (650 € HT). Il existe un réel changement dans la façon de rémunérer ces indépendants en comparaison avec les informaticiens employés par des clients finaux et/ou SSII, fait remarquer le cabinet. Leur niveau d’expertise fait qu’ils peuvent générer un revenu 40% plus important que le reste du secteur. Pour Hays, ces écarts de rémunération expliquent l’évolution croissante du nombre de freelances en France. Le cabinet note en parallèle que les informaticiens ayant choisi ce statut sont de plus en plus spécialisés sur des technologies du web et du numérique. Du coup, ils hésitent de moins en moins à se lancer à leur compte et à devenir freelance. La France compte près de 50 000 indépendants dans le secteur des services IT. Hays espère, avec un certain optimisme, que cette forme de travail représentera les ESN de l’avenir.