Les années se suivent mais ne se ressemblent pas sur les salaires des DevOps. Après la pandémie qui a fait flamber les rémunérations en 2020, c’est au tour du phénomène de la « grande démission » aux US d’influencer les données du 7ème rapport sur ce sujet rendu par Puppet. En effet, le spécialiste de l’automatisation des infrastructures IT constate que « l’augmentation des salaires a été un moyen pour les entreprises de retenir ou d’attirer des talents », peut-on lire dans l’introduction de l’enquête annuelle sur les salaires des DevOps.
On ne s’étonnera donc pas que les Etats-Unis restent toujours le pays où les DevOps sont les mieux rétribués. Mais la proportion de personnes dans la tranche des revenus d’au moins 150 000 dollars varie. Ainsi, en 2019, 36% des DevOps américains gagnaient cette somme, un taux qui a grimpé à 42% en 2020 pour revenir à 35% en 2021. Par contre ceux qui sont dans la tranche de plus de 125 000 dollars continuent de progresser, 49% en 2019, 53% en 2020 et 54% en 2021.
Croissance des salaires en France
Et en Europe ? Les pays de la région EMEA ont tendance à se situer au niveau ou en-dessous de la barre des 100 000 dollars avec un fort pourcentage de personnes dans la fourchette 50 000 à 75 000 dollars. Petite exception cette année pour la France qui connait la plus forte croissance des salaires. En effet, le taux de personnes gagnant 75 000 dollars ou plus est passé 38% en 2019 à 45% en 2021. Une flambée pour certains ou un rattrapage pour d’autres face aux salariés allemands et anglais, qui versent des salaires globalement plus élevés qu’en France (sauf dans la tranche des 250 000 dollars et plus, où la France domine).
Enfin dernier enseignement positif de cette étude, le pourcentage de femmes gagnant 150 000 $ et plus a doublé par rapport à l'année précédente. L’écart salarial semble donc se réduire, mais il y a toujours plus d'hommes (35 %) que de femmes (30 %) dans la tranche des 125 000 dollars et plus. Dans la stratosphère des 250 000 dollars et plus, les deux sexes sont représentés à égalité, avec un taux de 4 %.