Après Regionsjob, puis Fed IT, Robert Walters s’est à son tour interrogé sur les innovations technologiques qui transformeront les processus de recrutement. Pour le savoir, le cabinet a interrogé 1128 candidats et 154 entreprises en France entre septembre et octobre 2018. Les données analysées indiquent que 40% des recruteurs et des candidats estiment que les algorithmes représentent une solution leur permettant de gagner du temps et/ou de l’argent. Les futurs collaborateurs n’en demeurent pas moins alertes : ils ont 62% à estimer que l’usage de l’IA dans le recrutement présente un risque de déshumanisation ou de manque de personnalisation. Pourtant, seuls 14% des recruteurs déclarent utiliser des outils de sourcing faisant appel à l’intelligence artificielle, même si 39% souhaiteraient pouvoir le faire.
Les technologies de robotisation émergent également, dans une logique de gain de temps et de fluidité des démarches. Des « chatbots » peuvent ainsi prendre le relais des recruteurs pour répondre aux questions les plus fréquentes, ou pour aider à l’analyse des CV s’ils sont nombreux. A l’inverse, l’entretien vidéo à distance est de plus en plus répandu : 71% des candidats et 58% des recruteurs l’ont déjà expérimenté.
4% d'entretiens réalisés via la VR
Pour compléter cet outil, apprécié par 80% des candidats l’ayant testé, la vidéo différée a fait son apparition. Elle permet de poster sa candidature sous format vidéo, pour être ensuite visionnée par le recruteur plus tard. Si cette solution présente un gain de temps considérable pour les entreprises, 76% des candidats l’ayant utilisée déclarent ne pas avoir apprécié l’expérience, souligne Robert Walters.
Enfin, certains recruteurs ont également intégré la Simulation Réaliste de Poste (SRP) dans leurs processus. Cet outil, qui s’appuie sur de la réalité virtuelle (RV), permet au candidat de se projeter plus concrètement dans le poste proposé, et à l’entreprise d’analyser les réactions en situations quasi réelles »des candidats. 72% de ceux ayant été confrontés à la SRP ont apprécié l’expérience ; et un tiers de ceux n’ayant jamais testé cette solution aimerait pouvoir le faire. Le chiffre passe à 40% chez les moins de 30 ans. Cette donnée est à mettre en opposition avec le nombre d’entreprises proposant la RV : seuls 4% des recruteurs y font appel.