A la question, y a-t-il un danger de saturation sur les réseaux mobiles, les acteurs en présence ont répondu « non » de concert lors d'une table ronde organisée durant Forum annuel des télécoms et du net des Echos, les 15 et 16 juin. La table ronde réunissait Alain Maloberti, directeur de l'architecture et de l'ingénierie des réseaux de France Télécom, Christian Paquet Vice-président de l'équipementier Huawei France, Jean-François Pigeon, directeur marketing opérateurs d'Alcatel-Lucent et Pierre Steiblen Directeur de Qualcomm France .
Si tous les acteurs sont d'accord pour dire que les réseaux font face à une explosion du trafic de données, ils expliquent également que les réseaux sont opérationnels comme l'affirme Alain Maloberti de France Télécom : « Les opérateurs ne sont pas démunis face à cette croissance ». Ce calme affiché se justifie, selon Alain Maloberti, par les progrès de la norme HSPA et par les investissements réalisés dans les réseaux qui s'élèvent, pour le seul France Télécom, entre 3 et 4 milliards d'euros annuels.Christian Paquet de Huawei se veut plus mesuré. Selon lui : « la saturation dépend de la largeur de spectre des bandes dont disposent les opérateurs ». On a donc tendance à croire les opérateurs surtout quand on sait que les fréquences 3G ne sont pas toutes utilisées et que des solutions d'"offload" (déchargement des réseaux 3G) via les réseaux wifi sont à l'étude. Ce que confirme d'ailleurs Frank Esser, PDG de SFR : « Je ne pense pas qu'il y ait saturation des réseaux ». Quant aux équipements femtocell (boîtiers 3G installés au domicile des particuliers), ils devraient plutôt aider à assurer une extension de la couverture mobile.
En illustration : Alain Maloberti, directeur de l'architecture et de l'ingénierie des réseaux de France Télécom, Christian Paquet vice-président de l'équipementier Huawei France, Jean-François Pigeon, directeur marketing opérateurs d'Alcatel-Lucent et Pierre Steiblen Directeur de Qualcomm France. (crédit photo JG)