Après une première étude consacrée à la perception des ransomwares par les PME et les ETI françaises, Malwarebytes s'est penché dans un second rapport sur les moyens mis en oeuvre par ces dernières pour lutter contre ce fléau qui a déjà impacté plusieurs entreprises en France. Pour rappel, 88% des sondés avaient assuré prendre la menace au sérieux et cherchaient des moyens de la contrer. Ils ne sont toutefois pas unanimes quant à ces derniers si l'on en croit Malwarebytes. Et des disparités flagrantes apparaissent entre la France et le reste du monde.
Alors que 39% des responsables de la sécurité interrogés par l'éditeur au niveau mondial misent en priorité sur des solutions technologiques pour contrer les ransomwares, ce moyen ne recueille l'aval que de 11% des sondés français. A contrario, ces derniers sont 59% à estimer que la sensibilisation et la formation du personnel est le premier axe de lutte face à cette menace, contre 30% dans le monde. Enfin, 30% des PME et ETI françaises estiment que la formation et la technologie ont un impact égal.
89% des entreprises assurent au moins une formation par an
Ces résultats s'illustrent d'ailleurs dans les actions menées par les sondés. Ils sont ainsi 43% à avoir déjà engagé des processus de formation en continu, ce qui est 2,5 fois plus que la moyenne mondiale, et 45% organisent entre une et quatre sessions de formation par an. Par ailleurs, 10% des entreprises françaises n'ont toutefois pas mis en place de tels processus.
Quant aux technologies utilisées pour lutter contre les ransomwares, les entreprises françaises ont clairement fait le choix du on-premise. Sur les 58% des sondés qui se sont équipés de solutions de détection des rançongiciels, seuls 12% ont choisi d'utiliser le cloud et 46% ont donc misé sur des installations sur site. Par ailleurs, 93% des entreprises interrogées ont mis en place des sauvegardes régulières sur site et 89% utilisent des solutions de protection des messageries. Quant à la question fatidique qui est de savoir s'il faut payer ou non les rançonneurs, la réponse est non pour 75% des sondés.