Linkedin France a présenté le 10 octobre, avec la secrétaire d'État Agnès Pannier-Runacher, les résultats d'une étude sur l'évolution des métiers émergents de l'industrie. Pour réaliser ce rapport, la plateforme s’est focalisée sur 5 secteurs industriels clés : celui de l’industrie manufacturière, des biens de consommation, des logiciels et services informatiques, du matériel et des réseaux, du secteur énergétique et minier. Pour l’ensemble de ces catégories, un total de 341 000 offres d’emploi ont été recensées sur le site communautaire a cours du deuxième trimestre 2019, ce qui montre à quel point l’industrie a vocation à constituer un vivier d’embauches dans les années et décennies à venir en France. Le secteur énergétique et minier mis à part, les compétences attendues sont surtout de l'ordre du numérique. Ainsi, dans l'industrie manufacturière par exemple, le spécialiste de l'intelligence artificielle, le professionnel de la sécurité informatique, l’ingénieur DevOps et le datascientist apparaissent comme les plus en vogues. Dans les industries des biens de consommation, les métiers IT sont également présents, comme l’ingénieur fullstack ou l’analyste des données.
En examinant la distribution des professions émergentes dans chacune des cinq industries clés, Linkedin observe que le ratio hommes/femmes s’approche de la parité, à l’exception cependant de l’industrie des logiciels et services informatiques. Ainsi, le rapport y soulève un écart très important entre les genres : 68% des professions considérées comme émergentes sont exercées par les hommes et seulement 32% par les femmes. En outre, quelques différences subsistent. Par exemple, dans l’industrie manufacturière, les femmes exercent plutôt des métiers liés à l’analyse des données et à la conception de l’expérience utilisateur, tandis que les hommes optent plutôt pour des métiers liés à l’intelligence artificielle et à la cyber-sécurité.
Le niveau de formation n’est plus discriminant
Le rapport met également en avant la présence d’un grand nombre de langages de programmation et d’autres outils numériques et analytiques présents dans les différentes industries. Il est donc possible d’affirmer que les compétences associées aux professions émergentes sont transférables dans divers secteurs industriels. Du point de vue de l’acquisition des compétences, l’étude montre que le nombre de bacheliers est relativement plus élevé alors que celui des masters est relativement moins élevé pour accéder aux professions numériques. Cela semble suggérer que le niveau de formation atteint ne constitue plus un obstacle à l’entrée dans ce type de profession. Seule exception : le secteur des logiciels et services informatiques, où les emplois émergents présentent des niveaux de formation plus élevés que dans les autres industries.