Présentée le mercredi 20 octobre à l'occasion de la présentation du livre Champs électromagnétiques, environnement et santé, cette étude souligne le manque d'informations du milieu médicale. Cette méconnaissance se ressent dans certaines réponses des médecins. Outre le trio d'appareils connus pour émettre des champs électromagnétiques comme les téléphones portables (86%), les antennes relais de téléphonie mobile (90%) et les lignes électriques à haute tension (85%), les médecins généralistes ne sont pas en mesure d'identifier les dispositifs qui émettent le plus de champs électromagnétiques, à l'instar des portiques antivol (46%), les lignes TGV (38%), et des lampes basse consommation (30%). Et 41% d'entre eux pensent que le GPS émet des champs électromagnétiques.
Peu de questions de la part des patients
L'étude rapporte que les patients ne sont pas plus informés que les professionnels de santé. Ainsi, seuls 3% des médecins interrogés déclarent être régulièrement interrogés par leurs patients sur les risques sanitaires associés aux champs électromagnétiques, contre 28% qui sont "de temps en temps" sollicités, et 43% qui le sont "rarement". Les questions des patients portent le plus souvent sur les risques liés aux téléphones portables (79%), devant les antennes relais de téléphonie mobile (69%), les lignes électriques à haute tension (53%), les fours à micro-ondes (31%) et les réseaux WiFi (30%).
Des maux de tête comme 1er symptôme
Autre constat de l'étude, les patients ne sont pas nombreux à se plaindre de problèmes de santé liés aux champs électromagnétiques. A ce titre, 70% des médecins interrogés affirment n'avoir été confrontés à aucune plainte de personnes concernant une éventuelle hypersensibilité aux champs électromagnétiques, contre 28% qui estiment qu'entre 1 et 5 patients se sont plaints au cours des 12 derniers mois. Les patients présentant une hypersensibilité aux champs électromagnétiques ressentent avant tout des maux de tête (38% des médecins affirment qu'il s'agit du principal symptôme rapporté par les patients). Suivent les troubles du sommeil (19%), la fatigue (17%), et la nervosité (6%).
Crédit photo : Leah-Anne Thompson