Cette année, la 16ème édition du salon de recrutement des ingénieurs organisée par l'Apec était placée sous le signe de l'Europe. Un peu plus d'une centaine d'entreprises couvrant les métiers de la filière ingénieur, dont une cinquantaine de SSII et de sociétés de conseil en ingénierie, se sont rassemblées aujourd'hui mardi 3 juin, dans l'enceinte du Cnit de Paris La Défense. Avec à la clé, plus de 5 000 offres dans l'Hexagone et les autres pays européens dont 40% émanent des SSII, sociétés de conseil et éditeurs de logiciels, pour la France. « Les SSII embauchent plutôt à l'échelle nationale, précise Erwan Seznec, responsable des évènements à l'Apec et organisateur du salon. A l'inverse, les entreprises des autres secteurs, dont celles du conseil en ingénierie, ont une vision du recrutement transnationale. » L'organisateur estime le nombre de visiteurs à 4 500, sur les 9 000 candidats déjà pré-inscrits sur le salon. Du côté des intentions d'embauche, les volumes de recrutement annoncés par les SSII paraissent toujours aussi massifs. Même si, dans les faits, ils sont toutefois loin d'atteindre les niveaux affichés. [[page]] 2 500 postes à pourvoir chez Atos Origin, 2 000 offres chez Logica, 1 800 chez Steria, 600 chez Accenture, 500 pour T-Systems, 450 pour CS Communication et Systems. Avec une demande toujours orientée vers une vaste palette de métiers : ingénieurs en technologies de l'information, analystes programmeurs, administrateurs, consultants, architectes, chefs de projet, ingénieurs d'études et développement, ingénieurs systèmes, techniciens, etc. Signe du taux très élevé de placement des jeunes diplômés, ces derniers étaient peu nombreux sur le salon : « Nous avons reçu une majorité de candidats en poste, expérimentés pour la plupart, et un volume important de chefs de projet, relève Emmanuelle Navailles, chargée du recrutement chez CS Communication et Systèmes. A l'inverse, les jeunes diplômés et certains profils, comme les développeurs Java/J2EE, étaient beaucoup plus rares. » Certains signalent également des tensions sur des profils plus expérimentés : « Les candidats ayant entre 3 à 5 ans d'expérience se raréfient, observe Jean-Marc Belloncle, manager RH chez Logica. Les consultants ERP sont devenus quasi introuvables et cette tendance ne fait que s'accentuer depuis déjà deux ans. »