Soit la pénurie de GPU est vraiment grave, soit le DG1 d'Intel est vraiment bon, car le fondeur a annoncé mardi matin la livraison à des partenaires de ses cartes graphiques Iris Xe de première génération pour machines de bureau. L'entreprise a déclaré que le GPU Iris Xe, précédemment désigné par son nom de code DG1, sera vendu à des intégrateurs systèmes, principalement des fabricants de PC moins importants que des OEM comme Dell et HP. Ces cartes graphiques seront intégrées dans des PC ordinaires destinés au grand public et aux PME.
La carte graphique Iris Xe reprend la même base que le GPU Irix Xe Max que l’on trouve dans quelques ordinateurs portables et qui avait été présenté en avant-première par Intel lors du CES 2020 sur des PC de bureau. Á l’époque, Intel avait déclaré que cette carte graphique DG1 serait réservée aux développeurs. En effet, le fondeur avait mis au point la DG1 pour inciter les développeurs à se lancer dans la création d'applications et de jeux pour les prochains - et espérons-le, plus puissants - GPU Xe d'Intel. Mais depuis, le fondeur a estimé, avec ses partenaires, que cette carte pouvait aussi améliorer les capacités de graphisme, d'affichage et d'accélération de média des ordinateurs desktop produits en masse et à bonne valeur ajoutée ». L’entreprise a précisé que deux partenaires vendraient les cartes à des intégrateurs de systèmes, dont Asus. La carte finale (image ci-dessus) est beaucoup moins complexe que la version DG1 pour développeurs. Elle a perdu au passage son enveloppe en aluminium qui la rendait très séduisante.
Intel ne considère pas l’Iris Xe comme une carte de gaming, mais, dans une présentation, le fondeur a comparé l’exécution d’un jeu par l'Iris Xe Max et par le modeste GPU GeForce MX350 de Nvidia. (Crédit : Intel)
L'Iris Xe Max pour machines portables dispose de 96 unités d'exécution, alors que l'Iris Xe pour machines desktop ne disposera que de 80 UE. Mieux vaut donc modérer ses attentes en matière de gaming. Cependant, les autres fonctionnalités du GPU pourraient être assez intéressantes, notamment l'Hyper Encoding d'Intel. Ce dernier pourrait tirer parti des multiples encodeurs de l'Iris Xe, et, par exemple, un CPU Core de 11e Gen avec graphisme Iris Xe intégré pourrait surpasser un GPU de jeu beaucoup plus rapide au niveau de l'encodage. Autre exemple : le concept Deep Link d'Intel pourrait utiliser l'IA combinée d'un Iris Xe et d'un CPU de 11e Gén. La carte prend également en charge le décodage AV1, une fonctionnalité relativement nouvelle que l'on ne trouve que dans les derniers GPU GeForce et Radeon ainsi que dans les CPU des ordinateurs portables de 11e Gen d'Intel. Les cartes graphiques Iris Xe disposeront de 4 Go de mémoire vive, mais le type est inconnu. La version mobile utilise de la RAM LPDDR4X, mais, selon certains, les cartes de développement DG1 originales utiliseraient de la RAM GDDR6.
Étant donné que la carte graphique DG1 est de type PCIe standard, certains espéraient qu'elle permettrait de profiter du support QuickSync ou DP4a d'Intel sur n'importe quel ordinateur de bureau, éventuellement comme accélérateur secondaire sur un système basé sur Xeon, Core X ou même Ryzen. Malheureusement, Intel affirme que pour qu'une carte DG1 puisse fonctionner, il faudra un chipset B460, H410, B365, H310C ainsi qu'un BIOS compatible et couplé avec des puces de 9e et 10e génération. Pour être honnête, la DG1 a peu d’intérêt pour l’utilisateur qui cherche un GPU. Mais pour un usage grand public ou pour une PME, c'est probablement adapaté. Reste qu’à ce stade, beaucoup de questions attendent encore des réponses.