Pour s'adapter aux besoins de ses multiples métiers, les Galeries Lafayette déploient une approche Low Code visant à industrialiser la conception d'applications. « Nous souhaitions nous doter d'une plateforme capable d'automatiser, de digitaliser et de robotiser des processus jusque-là manuels, et pour lesquels nous ne nous autorisions pas de développements spécifiques », indique Thierry Schnelzauer, DSI et directeur du programme performance des Galeries Lafayette. Le tout en évitant les dérives du Shadow IT.
Pour ces projets ne bénéficiant pas d'une équipe de développeurs dédiée, le groupe de distribution s'appuie sur les technologies Microsoft, en particulier Power Platform, la plateforme de développement Low Code du premier éditeur mondial. Et sur une organisation spécifique, structurée autour de trois équipes : la première est responsable de l'identification des cas d'usage, la seconde de la modélisation technologique et la troisième du maquettage des applications afin d'en faciliter la prise en main par les salariés. « Nous avons mis au point un système de design avec un cadre, une méthodologie et des usages standardisés, souligne Thierry Schnelzauer. Ce mode opératoire nous permet de clarifier les différents besoins et d'être véritablement efficaces dans les développements ».
Retouches numérisées
Déjà opérationnelle, la démarche Low Code a permis d'adresser plusieurs cas d'usage, comme la numérisation de l'activité de retouche de vêtements. « Certains de nos retoucheurs passaient 80% de leur temps à réaliser des tâches administratives plutôt que des retouches. Ce n'est plus le cas aujourd'hui », souligne le DSI. Selon le communiqué de Microsoft, l'application prend déjà en charge 1200 retouches par mois pour les magasins de Bordeaux et Toulouse et 3500 pour le navire amiral du groupe, le magasin du Boulevard Haussmann, à Paris. L'application permet aussi, le cas échéant, de refacturer les retouches aux fournisseurs, tout en donnant aux clients une visibilité sur l'avancée des travaux.
Tracées, toutes les opérations circulant via la plateforme Low Code permettent aussi d'imaginer de nouveaux cas d'usage, en se basant sur les données ainsi centralisées. « Nous identifions au fur et à mesure de nouvelles applications pertinentes à mettre en oeuvre », note Thierry Schnelzauer. Avec déjà des projets autour de la simplification des interactions entre les métiers de la vente et ceux du back office, de l'optimisation du ré-étiquetage des produits, de l'amélioration de la relation fournisseur ou encore de la mise à disposition d'équipements mobiles visant à faciliter la gestion des demandes RH - congés, jours de récupération, etc. - de près de 6 000 employés exerçant en magasin. « À terme, notre objectif consiste à développer suffisamment d'applications pour avoir un impact sur toute la productivité du groupe, que ce soit au siège ou en magasin », résume Stéphane Zantain, directeur systèmes d'information et supply chain de l'enseigne.
A la tête de 290 magasins et de sites Internet de e-commerce (dont La Redoute et BazarChic), Galeries Lafayette, un groupe familial né il y a 130 ans, emploie environ 8500 personnes et réalise 4,5 Md€ de ventes au détail par an.
Les Galeries Lafayette passent au low-code
L'enseigne de distribution Galeries Lafayette met sur pied une démarche low-code pour accélérer la création de petites applications couvrant les besoins de ses multiples métiers. Tout en gardant le contrôle de ce patrimoine applicatif en cours de constitution.