70% aux Etats-Unis et en Chine, mais moins de 50% en France, décidément les français ne sont pas amateurs de Byod, le fameux bring your own device, selon une étude (*) commandée par Cisco.  Des deux côtés, employeurs et salariés français, les réticences se bousculent.  Le Byod est-il un facteur positif ? 40% seulement des responsables informatiques en France en sont convaincus. Aux Etats-Unis en Asie et en Amérique latine, ce pourcentage grimpe allègrement à 80%.
Les français appliquent carrément des politiques restrictives. 51% des entreprises interrogées interdisent l'utilisation de terminaux mobiles personnels au travail. Ce qui limite la possibilité de télécharger des applications d'entreprise, estime l'étude.  Facteur aggravant, la sécurité est jugée plus préoccupante qu'ailleurs. 33% des responsables informatiques la juge comme étant le premier obstacle au développement du Byod.
Les salariés concernés sont plus efficaces
Inversement, le Byod possède quelques avantages. Même si les pourcentages sont moins importants que sur les items précédents, les responsables informatiques relèvent ici plusieurs facteurs. Pour 15% d'entre eux les salariés concernés sont plus efficaces, 12% assurent que leur satisfaction s'en ressent, 17% assurent que le Byod permet de réduire les coûts en entreprise.
Quant à la virtualisation du poste de travail, l'une des conséquences majeure du Byod, elle reste elle aussi à des niveaux faibles. 35% des responsables informatiques français estiment que leurs salariés sont prêts à virtualiser leurs postes de travail, c'est 64% aux Etats-Unis. Eux-mêmes, les responsables informatiques ne sont que 5% à mettre en place cette virtualisation, 40% y réfléchissent, 32% ne l'ont pas envisagé.
Même si la France est en retard, le Byod progresse quand même. Pour preuve, l'étude mentionne le nombre de périphériques par salarié, il devrait atteindre 2,3 en France en moyenne, mais 3,9 aux Etats-Unis. En France, 42% des smartphones utilisés par les salariés en entreprise et 38% des ordinateurs portables appartiennent aux salariés. 15% des dépenses informatiques sont liées à la gestion des terminaux mobiles en 2012, ce sera 17% en 2014 (aux Etats-Unis les pourcentages passent de 19 à 22% entre les mêmes dates).
(*) Cette étude a été menée dans 8 pays, avec 4 892 interviews, dont 1 806 en Europe et 450 en France.
Les Français encore réfractaires au Byod
En France, responsables informatiques et salariés se rejoignent sur un point : leur réticence face au Byod. Le déluge marketing sur le sujet n'est pas près d'ensevelir la tribu gauloise qui a plusieurs motifs pour rechigner.