Les acteurs français de l'imagerie médicale ont le vent en poupe. C'est en tout cas ce qui ressort de la dernière étude du cabinet d'études Xerfi sur ce marché qui évalue la croissance du chiffre d'affaires du marché français à 5% en 2016. Et ce n'est pas fini puisque l'on pourra s'attendre pour les années 2017 et suivantes jusqu'à 2020 à une évolution similaire. « Les efforts de rattrapage en équipements lourds (IRM, scanners, TEP) déjà engagés s'avéreront donc payants à moyen terme », indique Xerfi. Dans son étude, Xerfi indique que le marché de l'imagerie médicale a été estimé à 35,1 milliards d'euros en 2015 par le cabinet Evaluate. A titre de comparaison, en France il a été évalué par la Cour des comptes à 900 millions d'euros en 2014. Outre ces matériels, le marché de l'imagerie médicale repose également sur les services incluant les prestations de conseil, d'audit et de formations et également les logiciels.
Sur le marché de l'imagerie médicale, les acteurs français sont loin de démériter. « Ils ont notamment misé sur les partenariats avec les leaders des dispositifs médicaux, allant parfois jusqu’à la vente d’appareils sous marque blanche », explique Xerfi. Pour faire face aux poids-lourds étrangers (General Electric, Siemens, Philips et Canon), les français qui ont opté pour une stratégie de partenariat sont nombreux, parmi lesquels SuperSonic Imagine (avec Sandhill Scientific), Mauna Kea Technologies (avec Cook Medical et Fujifilm) ou encore EOS Imaging (avec le britannique Stryker).
Radiopharmacie, traitement et analyse des images en forme
« Par ailleurs, les groupes hexagonaux sont particulièrement bien positionnés sur les segments des radiopharmaceutiques et des produits de contraste », fait savoir Xerfi. « La tendance est également positive pour les acteurs du traitement et de l’analyse des images, qui profitent de la montée en puissance de la médecine personnalisée en cancérologie. Ainsi, IntraSense, spécialiste des solutions d'imagerie médicale pour les maladies chroniques et l'oncologie, dispose désormais de près de 1 000 sites installés, dont la moitié en France. »