Plus de deux ans après la mise en application du RGPD, la situation est encore largement perfectible. Même les consommateurs n'ont pas adoptés les meilleurs réflexes concernant leurs propres données comme le révèle une étude réalisée pour OpenText. Et c'est notamment le cas des Français. Ainsi, 86 % des Français n'ont aucune idée du nombre d'entreprises qui utilisent, stockent ou accèdent à leurs données personnelles contre 73 % des Allemands, 80 % des Britanniques, 79 % des Espagnols. De plus, 38 % des Français n'ont aucune connaissance de la législation destinée à protéger leurs données, contre 24 % des consommateurs allemands, 16 % des Britanniques et 28 % des Espagnols.
Si 33 % des Français ne font pas confiance aux entreprises pour préserver la sécurité ou la confidentialité de leurs données personnelles, le chiffre est bien supérieur dans les autres pays : 47 % des Allemands, 45 % des Britanniques, 39 % des Espagnols. Il est vrai que 42 % des Français ne se sont jamais posé la question, contre 34 % des Allemands et des Britanniques, et 33 % des Espagnols. Et si une entreprise garantissant la confidentialité de ses données personnelles était un peu plus cher qu'une entreprise moins vertueuse, 17 % des Français seraient prêt à payer plus cher leurs achats contre 41 % des Allemands, 49 % des Britanniques et 36 % des Espagnols.
Des obligations légales en forme de voeux pieux ?
Comment protéger ses données personnelles ? 60 % des consommateurs français (contre 73 % des Britanniques) jugent savoir en ce qui concerne les usages directs (e-mails, réseaux sociaux, etc. notamment par le paramétrage). Mais 11 % pensent que la préservation de la confidentialité et la sécurité de leurs données relèvent de la responsabilité de l'application ou de l'entreprise qui la gère. Le pessimisme est logiquement de mise face à autant de retards. 11 % seulement des consommateurs français jugent que, désormais, les entreprises respectent leurs obligations légales contre 13 % en Allemagne et 17 % en Espagne. Cet objectif ne sera même jamais ou pas avant longtemps atteint selon 19 % des Français contre 26 % des Allemands, 24 % des Britanniques et 18 % des Espagnols.