Les fondeurs et les constructeurs en plein désaccord sur Energy Star
Alors que l'Agence américaine pour l'environnement, essaie de mettre au point une norme Energy Star pour les serveurs, les fondeurs et les constructeurs ne s'entendent pas sur les termes.
Au moment de rendre sa copie, l'industrie des TIC a réservé une bien mauvaise surprise à l'EPA (Environmental Protection Agency) américaine. Chargée par le Congrès des Etats-Unis de définir de nouvelles normes Energy Star (consommation électrique) pour les serveurs d'entreprise, l'agence avait demandé leur avis aux industriels du secteur pour un premier brouillon de spécifications. Or chacun d'entre eux, fondeurs (Intel ou AMD) comme constructeurs (Dell, HP ou IBM), a sa propre idée des économies d'énergie liées à ses process de fabrication, mais aussi à ses arguments commerciaux. Et leurs corrections diffèrent donc grandement, y compris sur les termes choisis.
Ainsi, ils ne s'accordent même pas sur la définition d'un serveur d'entreprise. Faut-il prendre en compte uniquement les machines conçues pour un tel usage (comme les serveurs lames) ou inclure les PC classiques utilisés comme des serveurs dans les petites structures ? Autre point de contentieux : les systèmes multiprocesseurs doivent-ils être considérés séparément ou vaut-il mieux une spécification globale ? Tous s'accordent à dire qu'on ne peut attendre la même consommation d'un serveur mono-processeur et d'un multi-processeurs, mais AMD concentre ses calculs sur le nombre de processeurs alors qu'Intel préfère compter en « sockets ». IBM, quant à lui, choisit de distinguer un serveur mono-socket d'un multi-sockets, sans plus de précision.
Enfin, Dell et AMD en rajoutent puisqu'ils ne veulent pas qu'on tienne compte du benchmark SPECPower ssj2008 (qui mesure justement l'efficacité énergétique des puces) tandis qu'Intel veut l'inclure dans les spécifications. Avec autant de points de vue différents, trouver un accord va se révéler plutôt difficile.