En France, 50% des internautes seraient des jeunes filles
Natacha Quester-Séméon, journaliste, productrice, vidéo blogueuse et co-administratrice de plusieurs initiatives humanistes, estime pour sa part que les nouvelles technologies sont de plus en plus présentes dans le quotidien des femmes : « La distinction hommes/femmes tend à s'estomper dans l'IT », considère t-elle. Plus de la moitié des internautes sont des jeunes filles. Elles sont 8% de plus que les garçons à  être en ligne et une grande majorité d'entre elles indique préférer investir dans un ordinateur plutôt que dans d'autres produits. » D'après Natacha Quester, les femmes seraient plus présentes que les hommes sur les réseaux sociaux (75,8%) et passeraient davantage de temps sur des sites de microblogging comme Twitter (55% de femmes contre 49% d'hommes). Les raisons de cet engouement ? Les enfants qui conduiraient une grande majorité de mamans (73%) à maîtriser les outils du web.
20% de femmes dans l'IT
En revanche, en Europe, comme aux Etats-Unis, l'utilisation des smartphones reste l'apanage des hommes. Les téléphones intelligents équipent 60% de garçons contre 40% de femmes.. Pourtant, même si les PC et le Net sont parvenus à  faire partie du quotidien de certaines femmes, elles restent encore largement sous-représentées dans les filières scientifiques, surtout dans la fonction informatique. « En France, les femmes qui travaillent dans l'IT ne représentent que 20% de la population active », faisait remarquer Valérie Dagand, présidente du réseau Cyberelles. A l'opposé, en Nouvelle Zélande ou en Malaise, elles représentent 50% des effectifs, car ces métiers sont considérés comme importants pour des questions de représentation culturelle. En outre la part des femmes ingénieurs dans l'Hexagone recule d'un point chaque année : «Dans l'ingénierie, le pourcentage des femmes est passé de 17,5% en 2007 à 16% dans les années 2009 et 2010 », regrette Valérie Dagand. Elles seraient également deux fois plus nombreuses que les hommes à quitter la filière informatique Pour Valérie Dagand, les raisons de cette désaffection sont à mettre sur le compte du phénomène du « plafond de verre ».Elles seraient seulement 9% à faire partie de la population des dirigeants, soit 11%% de moins que leurs homologues masculins. En outre, il existerait peu de modèles de réussite au féminin dans la population des ingénieures.
«Dans la filière informatique, les aspects éducation et formation doivent impérativement être renforcés », a insisté Isabelle Juppé. La transmission du savoir est particulièrement importante. Les outils du numérique sont devenus de plus en plus complexes ». Pour cette dernière, le secteur de la formation high-tech pourrait d'ailleurs être un champ possible d'emploi pour les jeunes femmes en recherche d'emploi.