Les Européens collaborent sur LTE pour booster leur 4G
Face au Wimax mobile défendu par l'IEEE et les Américains, les entreprises européennes veulent accélérer le déploiement du LTE, candidat à la succession des réseaux 3G.
Plusieurs équipementiers (Alcatel-Lucent, Nokia, Ericsson, Nortel...) et opérateurs télécoms (Orange, Vodafone, T-Mobile...) vont travailler ensemble pour développer des réseaux LTE (Long Term Evolution), successeur de la 3G et candidat à la future 4G.
L'initiative, baptisée LTE/SAE (System Architecture Evolution) s'étendra sur 18 à 24 mois pour offrir à l'horizon 2010 des débits pouvant aller jusqu'à 100 Mbp/s aux utilisateurs..
La norme LTE repose sur la version 8 des spécifications du 3GPP (3rd Generation Partnership Project) et se trouve donc être en filiation directe avec la 3G/UMTS, ce qui permettra aux opérateurs d'offrir de profiter, du moins en partie, des infrastructures existantes. Un taux de latence diminué et une meilleure efficacité spectrale grâce à des antennes multiples figurent parmi les autres avantages du LTE.
Toutefois ce dernier devra affronter le Wimax mobile, défendu becs et ongles par l'IEEE. On notera à ce sujet que Nortel, avec beaucoup de prudence, joue les deux cartes à la fois.
En attendant, les utilisateurs qui ont la chance d'avoir la couverture ad hoc peuvent se rabattre sur le HSDPA, lui aussi issu du 3GPP. Une version améliorée de ce dernier (le HSUPA), puisqu'elle offrira un meilleur débit ascendant, devrait en principe faire son apparition en France dans le courant de l'année. Dans les télécoms, rien n'est simple.