Les étiquettes 'Vista Capable' auraient rapporté 1,5 Md$ à Microsoft
L'affaire 'Vista Capable', qui empoisonne Microsoft depuis l'ouverture d'une action collective en avril 2007, s'enrichit d'une information qui ne plaidera pas en faveur de l'éditeur. Selon Keith Leffler, un économiste américain oeuvrant pour les plaignants, les ventes de PC estampillés 'Vista Capable' mais en réalité incapables de profiter de toutes les fonctions de l'OS auraient rapporté quelque 1,5 Md$ à Microsoft. Sur ces machines étaient installées des versions de Windows XP destinées à être remplacées par Vista quand l'OS verrait le jour.
Les consommateurs achetaient donc des machines et payaient pour des licences en pensant pouvoir profiter des futurs avantages de Vista tant vantés par Microsoft. Las, ils s'apercevaient quelques mois plus tard que leur machine, sur laquelle ils avaient fini par installer Vista Premium, ne disposait pas des ressources nécessaires pour profiter de l'interface graphique Aero et autres nouveautés apportées par l'OS. Selon certaines sources, Microsoft aurait volontairement minoré les configurations susceptibles de recevoir les autocollants 'Vista Capable' en y incluant notamment les machines reposant sur le composant graphique d'entrée de gamme 915 d'Intel, afin que les ventes du fondeur restent à niveau.
En attendant le témoignage de Steve Ballmer devant la justice
Après avoir examiné des documents transmis par Microsoft dans le cadre de l'action collective lancée par des consommateurs américains, Keith Leffler estime « que les revenus tirés par Microsoft de la vente aux plaignants de licences Windows XP sur des PC 'Vista Capable' mais pas capables de faire tourner Vista Premium s'élève à 1,505 Md$. »
La justice américaine devrait examiner cette affaire au printemps. D'ici là , elle entendra le témoignage de Steve Ballmer, le patron de Microsoft. Si, dans un premier temps, celui-ci avait refusé d'intervenir dans ce dossier, arguant de ce qu'il était totalement étranger au programme 'Vista Capable', la justice d'outre-Atlantique en a décidé autrement en novembre dernier en faisant de la participation du PDG de l'éditeur une obligation.