Les infrastructures télécoms européennes sont loin d'être épargnées par les pannes et incidents de fonctionnement. D'après un dernier rapport de l'ENISA (european union agency for cybersecurity), 153 défaillances ont été enregistrées en 2019. Un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes, sachant qu'il faut remonter à 2015 pour constater un nombre de pannes et d'incidents moins élevés que sur l'année écoulée (138).
Selon l'Enisa, ces pannes et incidents ont impacté principalement la téléphonie mobile (56%) et l'Internet mobile (50%), loin devant la téléphonie fixe (33%) et l'internet fixe (28%). En tout, 988 millions d'heures de communications ont été perdues en 2019 à cause de ces problèmes. L'origine de ces incidents est de plusieurs natures, principalement techniques (pannes matérielles, bugs logiciels, problèmes de mise à jour, incendies, coupures d'alimentation...), mais peuvent aussi être causées par des erreurs humaines voire des cyberattaques. Ainsi, 56% des problèmes viennent de pannes systèmes, 26% d'erreurs humaines, 13% de phénomènes naturels et 5% d'attaques malveillantes. D'un point de vue des actifs techniques affectés par ces pannes et incidents, on trouve notamment les commutateurs et routeurs (27%), les stations de base et contrôleurs (17%), les alimentations électriques (10%), les câbles sous-terrain (8%), etc.
Au cours des 4 dernières années, la cause la plus courante des incidents de sécurité télécom est la défaillance des systèmes (412 incidents sur 637) et la deuxième est liée aux erreurs humaines, avec près d'un cinquième du total des incidents (19%), 119 incidents au total, a par ailleurs indiqué l'Enisa.