Les entreprises IT vont polluer plus que l'aviation
D'après une étude publiée par le Global Action Plan, les émissions carboniques dégagées par les entreprises IT ne devraient pas tarder à dépasser celles de l'aviation.
Le monde compte plus d'un milliard d'ordinateurs, et ce secteur (en plein boom) contribue à 2% des émissions totales de gaz carbonique dans l'atmosphère. Cela peut paraître surprenant, mais il s'agit de la même quantité de gaz dégagés pas nos avions de ligne. Autre exemple marquant : un serveur de taille moyenne émet autant de carbone chaque année qu'un 4x4, qui consomme 15 litres au 100 kilomètres.
L'enquête réalisée auprès de 120 sociétés britanniques a en outre constaté que 86 % des sociétés n'avaient absolument aucune idée des conséquences de leurs émissions carboniques informatiques sur l'environnement.
Les chiffres publiés par l'étude sont pourtant très parlant : Trewin Restorick, le directeur d'Action Global Plan, n'a pas manqué de souligner que : « l'équipement massif des entreprises en développement IT représente actuellement entre 3 et 4% des émissions de carbone dans le monde (10% pour le Royaume-Uni). Malheureusement, seul un cinquième des entreprises ont réalisé des conclusions statistiques à ce sujet, avant de modifier leur politique en termes d'économie d'énergie ».
Autre constat de l'enquête : seuls 40% de serveurs sont exploités, les autres étant souvent inutilisés et relégués à la cave « pour des raisons d'économies d'énergies et de place ». Le coût est un argument mis en avant. L'APS estime toutefois qu'on pourrait réduire de 30% (et très rapidement) le coût énergétique des infrastructures informatiques, en incitant simplement les responsables de ces départements à rationaliser le stockage des données, en réutilisant par exemple des outils jugés trop vieux, mais toujours efficaces, et en faisant confiance aux prestataires proposant la virtualisation des documents.
Trewin Restorick, directeur du Global Action Plan et fondateur de la société, confirme : « La conscience est enfin là , mais la transformer en action constitue un autre défi. Les départements d'ICT ont besoin de l'aide. Ils ont besoin des vendeurs pour leur donner de meilleurs renseignements, de politiques gouvernementales adaptées ainsi que d'associations impliquées dans cette problématique ».