Sur les 1 800 entreprises sondées par Kaspersky Lab dans une récente étude, 54,4 % ont été victimes d'une cyberattaque lors des 24 derniers mois. Si l'on analyse les 300 réponses françaises, la tendance est similaire, à 56,7 %. Pourtant, malgré cette fréquence plutôt élevée, les DSI semblent encore mal préparées pour faire face à ces offensives. 12,9 % des sociétés françaises ont ainsi mis plus de 24 heures à déceler l'attaque, et près de 20 % ne savent pas, encore aujourd'hui, quelle faille a pu rendre possible l'attaque. 58,2 % n'ont finalement pas été en mesure d'identifier l'attaquant. Selon Kaspersky, ces résultats compliquent la tâche des enquêteurs spécialisés, qui ne peuvent le plus souvent pas s'appuyer sur les compétences de l'entreprise pour gagner en efficacité.
Pourtant, les conséquences de ces attaques sont parfois déplorables. 36 % des répondants français ont ainsi subi des répercutions sur leur activité, 14,7 % ont observé des problèmes d'intégrité de leurs données, tandis que 15 % les perdaient purement et simplement. Toujours dans l'Hexagone, près d'un sondé sur trois a perçu une augmentation des menaces visant son entreprise au cours de l'année écoulée.
« Les résultats de l'étude confirment ce que nous observions depuis plusieurs mois : les attaquants savent de mieux en mieux couvrir leurs traces. C'est pourquoi la coopération entre les différents acteurs de l'industrie est plus importante qu'elle ne l'a jamais été pour identifier les attaquants et attribuer les attaques », décrypte Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspersky Lab France. Dans son communiqué, l'entreprise souligne par ailleurs que la rapidité d'action suite à une attaque est primordiale, rappelant que « d'après une précédente étude, le coût de restauration peut bondir de plus de 150 % si l'entreprise met plus d'une semaine à détecter une menace qui aurait pénétré son périmètre ».