Les éditeurs français restent des nains, révèle l'étude PAC/Afdel
Exception faite de Dassault Systèmes et de Business Objects, les éditeurs français sont très loin d'avoir la taille critique pour espérer jouer un rôle mondial, voire européen, nous enseigne l'indice 2007 PAC/Afdel.
Dans le monde du logiciel, il y a les entreprises américaines, qui se taillent une immense part du lion, et les autres, qui se disputent des miettes. Selon l'édition 2007 de l'indice de l'Afdel (Association française des éditeurs de logiciels) et calculé par PAC (Pierre Audouin Consultants), les éditeurs français ont totalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 3,9 Md€, en hausse de 12%. Sachant que les deux premiers, Dassault Systèmes et Business Objects, dont le CA augmente de 19%, génèrent à eux seuls 47% du CA total. En 2005, ce n'était que 45%.
Si l'écart se creuse avec les Américains au niveau mondial, on retrouve aussi cette prime au plus gros au niveau du marché hexagonal.
Sur ce marché, selon Jean-François Perret, président de PAC, les éditeurs américains représentent 64% du CA des 150 premiers éditeurs. Ceux d'origine française totalisent 23%. Ils sont quasi exclusivement présents sur le créneau des applicatifs, qui représente 55% du marché national. Sachant que les logiciels systèmes et outils sont entre les mains des éditeurs américains.
Microsoft, IBM Software, Oracle, SAP, Sage, HP et Symantec trustent les sept premières places du marché français. PAC constate d'ailleurs qu'il ne reste plus que 6 fournisseurs français dans les 20 premiers.
Alors que les grandes sociétés américaines comme Oracle, IBM ou HP conduisent une politique agressive de croissance externe, les éditeurs français sont parvenus à maintenir leurs positions en 2006. Cela n'avait pas été le cas en 2005, quand Adonix avait été racheté par le Britannique Sage.
L'Afdel distingue Sinequa pour sa croissance
2006 a permis au Top 100 des éditeurs français d'augmenter leur taille moyenne. Spécialiste des moteurs de recherche en entreprise, Sinequa, centième au classement, a atteint 4 M€ de CA grâce à une croissance de 82%. En 2005, il fallait remonter jusqu'à la quatre-vingt-cinquième place pour trouver un CA de 4 M€. A cette occasion, Sinequa s'est vu décerner "le 1er prix 'Croissance AFDEL' qui récompense la plus forte croissance d'un éditeur logiciel français, toutes catégories confondues". Sinequa n'est pourtant pas tout jeune, puisque la société a été fondée en 1984 sous le nom de Cora.