Les développeurs mettent souvent en avant la complexité de plus en plus croissante des applications et in fine de gérer de plus en plus de lignes de code. Une chose est de le dire, une autre est de montrer cet afflux de code. La société Sourcegraph, spécialisée dans la recherche de code, a interrogé, via Dimensional Research plus de 500 développeurs aux Etats-Unis pour connaître leur point de vue sur la gestion du code. Les questions se sont concentrées autour de la notion de Big Code c’est-à-dire l’ensemble des éléments de codes nécessaires pour un programme.
Dans l’étude, la moitié des développeurs constatent qu’ils gèrent au moins 100 fois plus de code qu’en 2010. Ils sont 18% à estimer qu’ils gèrent 500 fois plus de code qu’il y a 10 ans. La mesure est calculé en mégaoctet et sur le nombre de repositories. Une fois le constat établi, reste à savoir d’où vient cette croissance. Pour le rapport, une grande partie de cette infobésité provient d’une hausse des plateformes et des outils utilisés. Ainsi, le nombre d’architectures différentes est mis en avant par les sondés qui jonglent avec les conteneurs, les microservices, le serverless,…. Suivent de près la variété des terminaux (mobiles, IoT,…) et l’usage de solutions open source.
Plus de pression et des défis à relever
Si ce renforcement des lignes de code au sein des applications les a rendues plus complexes, la vitesse de mise en service est aussi sous pression . Grâce aux méthodes de développement dites agiles et aux environnements DevOps, ils sont 92% à estimer que la pression est beaucoup plus forte pour publier rapidement les applications qu’il y a 10 ans.
De même, cette montée en gamme du code montre l’importance des logiciels au sein des entreprises. 91% des développeurs estiment que les sociétés ont franchi un cap depuis 10 ans en devenant très technologiques. La transformation digitale est passée par là. Reste à répondre à plusieurs défis, comme le recrutement de compétences pour accompagner ce changement et une meilleure connaissance des dépendances dans le code, souligne l’étude.