« Le cloud est le moteur des organisations numériques d'aujourd'hui », estime Sid Nag, vice-président en charge de la recherche chez Gartner. Ce dernier commente ainsi la hausse de 20,4% que le cabinet d'études prévoit pour les dépenses mondiales en services de cloud public en 2022. De fait, leur montant devrait atteindre 494 Md$ contre 410,9 Md$ un an plus tôt. La croissance attendue est d'autant plus insolente que le marché s'était déjà apprécié de 52% entre 2020 et 2021. Et, la courbe de progression ne semble pas devoir s'infléchir de sitôt, puisque la valeur des souscriptions devrait encore s'alourdir de 21,28% à environ 600 Md$ en 2023.

Cette année, c'est dans le domaine de l'infrastructure as-a-service (IaaS) que les opérateurs de cloud public vont se montrer les plus dynamiques. Sur ce segment, leur chiffre d'affaires devrait bondir de 30,6% à 119,7 Md$. De leur côté, les dépenses en matière de Desktop-as-a-Service sont promises à une hausse de 26,6% à 2,6 Md$. Quant aux segments du PaaS et du SaaS, Gartner anticipe pour eux des revenus respectifs de 109,6 Md$ (+26,1%) et de 176,6 Md$ (+16%).

Evolution des dépenses mondiales en cloud public. (crédit : Gartner)

« Les fonctionnalités cloud natives telles que la conteneurisation, les plates-formes de base de données en tant que service (dbPaaS) et l'IA/l'apprentissage automatique offre des fonctionnalités plus riches que le calcul banalisé tel que le IaaS ou le NaaS. C'est aussi ce qui les rend plus cher et ce qui nourrit la croissance des dépenses », conclut Sid Nag.