Les clients Oracle aiment les bases Open Source... en marge de leur SI
Une étude du club des utilisateurs Oracle montre que si Linux est largement adopté, les bases de données Open Source restent pour l'heure en-dehors du c?ur du système d'information. Mais elles n'en constituent pas moins une menace réelle pour les offres commerciales.
Plus du tiers (37%) des entreprises clientes d'Oracle pour la base de données a aussi déployé au moins une base Open Source. L'étude sur les tendances en matière d'Open Source commanditée par l'IOUG (International Oracle user group) auprès de ses membres révèle toutefois que seulement 10% des entreprises utilisent ces SGBD Open Source pour des progiciels. La plupart sont déployés en-dehors du c?ur du système d'information, pour des systèmes spécifiques (37%), des sites Web vitrines (32%), des environnements de développement (32%), des applications maison (32%) et des environnements de test (27%).
Au premier rang des bases Open Source utilisées vient MySQL, avec 33% des entreprises. Les autres sont loin derrière : PostgreSQL compte pour 9%, Ingres 3%, Firebird 2% et Sleepycat (racheté par Oracle) 1%. Ces taux de pénétration indiquent que le danger posé par les SGBD Open Source aux éditeurs de bases commerciales est réel, note l'étude. A mi-2007, le pourcentage d'entreprises n'utilisant aucune base Open Source devrait tomber à 40%. Et 69% des gens utilisant aujourd'hui un SGBD Open Source comptent accroître leur utilisation d'ici là.
60% des entreprises utilisent un OS Open Source pour leur SGBD
Globalement, l'Open Source est plutôt bien perçu par les clients Oracle, qui sont 60% à utiliser un système d'exploitation Open Source et 56% un serveur d'applications ou autre middleware Open Source. Seulement 14% des 269 répondants disent n'utiliser aucun logiciel Open Source et n'avoir aucune intention de le faire dans un futur proche. Côté OS, les plus utilisés sont Red Hat et Suse (56% des réponses), loin devant Solaris 10 (13%), les autres Linux (6%) et OpenBSD (2%). Dans la moitié des cas (51%), le système Open Source sert de support à la base de données. Une utilisation d'ailleurs beaucoup plus élevée dans les entreprises les plus petites (moins de 500 personnes) puisque le pourcentage monte alors à 63%. C'est côté middleware que l'étude dit avoir discerné le plus d'incertitude. Le serveur Web et le moteur de servlets Tomcat d'Apache sont largement utilisés (respectivement 47% et 38%). Derrière, viennent le cadre applicatif Struts (13%), et les serveurs d'applications WebSphere CE (11%), JBoss (1%) et Glassfish (1%). Parmi ces derniers, JBoss devrait faire un saut à 13% l'année prochaine.
Intérêt de l'Open Source : les économies plutôt que le code ouvert
Parmi les entreprises qui ont tenté l'expérience Open Source, l'étude de l'IOUG souligne que, « ironiquement, elles n'utilisent pas l'Open Source pour ses qualités de code ouvert ». Elles ne sont que 19% à avoir procédé à des modifications de code, et encore l'essentiel (17%) indique qu'il s'agissait de changements mineurs. La grande majorité vient à l'Open Source pour des raisons de coûts (57%). Beaucoup y voient aussi certaines limites : support plus compliqué (35%), manque de robustesse pour les fonctions entreprise par rapport aux offres commerciales (32%), craintes vis-à-vis de la sécurité (28%)... Toutefois, ces craintes sont plus élevées chez ceux qui débutent dans l'Open Source que chez les entreprises plus expérimentées.