Quelques jours après les tragiques attentats de Paris, les Anonymous avaient annoncé leur entrée en guerre contre le terrorisme, et en particulier l'Etat Islamique. Le collectif ayant comme étendard la défense des libertés est manifestement passé à l'action en revendiquant les cyberattaques, essentiellement par déni de service (DDoS), qui frappent depuis plusieurs jours de très nombreux sites institutionnels, financiers et militaires turcs et qui sont allées jusqu'à perturber des transactions bancaires. « Les attaques ont commencé il y a deux semaines mais se sont intensifiées ces deux derniers jours », a confirmé Burak Atakani, spécialiste réseau à l'Istanbul Technical University.
« La Turquie apporte son soutien à Daesh en leur achetant du pétrole et en hospitalisant leurs combattants. Nous n'acceptons pas plus longtemps que le leader turc Erdogan les aide », ont fait savoir les Anonymous dans une vidéo. « Si vous continuez à soutenir Daesh, nous allons continuer à attaquer votre Internet, vos serveurs DNS, vos banques et faire tomber vos sites gouvernementaux. Nous allons maintenant nous en prendre à vos aéroports, à vos actifs militaires et aux connexions étatiques privées. Nous allons détruire votre infrastructure bancaire critique. »
Des menaces prises au sérieux par le gouvernement turc
Les nombreuses cyberattaques qui visent la Turquie ont été qualifiées de « sérieuses » par le ministre des Communications du gouvernement turc, Binali Yildrim. « Il est difficile de déterminer d'où ces attaques proviennent, mais les investigations permettront de comprendre si ces attaques sont menées par des pirates ou par certains groupes ». Et le ministre d'ajouter : « La Turquie n'est pas sans défense face à ces attaques et je pense que nous allons riposter de manière adéquate. »