Une étude a été réalisée par Ponemon Institute sur la commande de l'éditeur Symantec en octobre 2012 sur « comment les collaborateurs mettent votre propriété intellectuelle en danger ». 3317 répondants issus du Brésil, de Chine, de Corée, des Etats-Unis, du Royaume Uni et de France ont révélé leurs mauvaises pratiques.
Ainsi, 60% des Français ayant quitté leurs employeurs dans les douze derniers mois ont conservé des données confidentielles de leurs ex-employeurs et 52% envisagent de les réutiliser chez leur nouvel employeur. Au niveau mondial, les chiffres sont respectivement de 50% et 40%.
Cette pratique condamnable est d'autant plus importante en France qu'elle y est particulièrement tolérée. Ainsi, 47% des entreprises dans le monde sanctionnent les collaborateurs qui détournent des informations sensibles même si 68% ne prennent aucune mesure concrète. En France, seulement 39% des entreprises prennent des sanctions.
Des mauvaises pratiques acceptées moralement
Mais les employés ne pensent pas à mal. Ainsi, 49% estiment que le créateur d'une propriété intellectuelle dispose de droits sur celle-ci même s'il a travaillé comme salarié. 53% estiment que la réutilisation de ce travail ne pose pas de problème et 42% que c'est licite de réutiliser un travail issu d'une autre entreprise.
Dans seulement 29% des cas la propriété intellectuelle est considérée comme un sujet prioritaire. 65% des répondants considèrent que capter des données sensibles par la faute d'une négligence de son employeur rend la chose acceptable. 70% ne prennent aucune précaution, pas même celle d'effacer les fichiers, concernant les recopies de fichiers entre terminaux, y compris terminaux personnels.
Les anciens salariés emportent souvent des données confidentielles
Les données sensibles ou confidentielles des entreprises sont souvent emportées par les salariés quittant leurs entreprises. Et la situation est pire en France qu'ailleurs.