L'Europe est bien décidée de ne pas faire de la figuration en matière de semi-conducteurs et d'informatique quantique. C'est en tout cas le message que la Commission européenne entend faire passer ce mardi avec la publication d'un rapport sur le sujet qui doit lever le voile sur les ambitions à horizon 2030. Dans un document préliminaire que Bloomberg a pu se procurer fin de semaine dernière, il est question pour l'exécutif bruxellois de réduire « les dépendances à haut risque » vis à vis des entreprises technologiques américaines et asiatiques. Le but ? Gagner en souveraineté numérique et répondre plus efficacement aux intérêts européens.
Alors est-il question de trouver les moyens de se passer demain d'Intel, AMD, Nvidia, TSMC, Samsung et consorts ? Cela semble fort peu probable. On espère juste que ce document ne soit pas une énième lettre d'intention mais présente des arguments et des mesures concrètes. En attendant, le document de travail fait ressortir « qu’au moins 20% des semi-conducteurs de pointe dans le monde en valeur soient produits en Europe d’ici la fin de la décennie ». Le plan 2030 pour les semi-conducteurs et l'informatique en Europe doit être présenté ce mardi 9 mars par la vice présidente de la commission européenne, Margrethe Vestager, et le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton.
Doubler les sociétés technologiques valorisées plus d'1 Md€
Dans le cadre de ce plan 2030, il est aussi prévu de déployer 10 000 sites (aka « facilities ») pour garantir aux entreprises un accès rapide aux services de données, développer et accélérer l'informatique quantique d'ici 2025. Il est aussi prévu de doubler le nombre de start-ups ou sociétés technologiques et innovantes dépassant le milliard d'euros de valorisation en facilitant l'accès à des financements. Pour s'assurer de l'atteinte de ses ambitions, la Commission envisage la publication de rapports annuels pour détailler les avancées en la matière. Un dernier travail qu'elle maitrise à la perfection...