Cette semaine, deux rumeurs sont particulièrement insistantes dans le petit monde de l'IT, le rachat de Citrix par Cisco et celui de Blackberry par Lenovo. Selon le Wall Street Journal, le groupe chinois envisage en effet de proposer une offre pour reprendre le fabricant de smartphones Blackberry. Le journal, citant des « personnes proches du sujet », a déclaré que le groupe informatique chinois, qui commercialise déjà des smartphones sous Android, avait signé un accord de non -divulgation avec BlackBerry qui lui permet d'examiner les comptes financiers de la société canadienne. BlackBerry a refusé de commenter directement cette information. La firme a simplement déclaré que son comité spécial, formé pour examiner l'avenir de la société, est à la recherche de « solutions stratégiques de rechange ». L'offre de reprise de 4,7 milliards de dollars formulée par le fonds d'investissement Fairfax Financial Holdings a fait long feu et la récente annonce des deux co-fondateurs de Blackberry, Mike Lazaridis et Doug Fregin, sur un rachat de la firme patine.
Blackberry : le byod m'a tuer
« Nous n'avons pas l'intention de divulguer de nouveaux développements en ce qui concerne le processus jusqu'à ce que nous approuvons une transaction spécifique ou examinions des alternatives stratégiques », a indiqué la compagnie dans un communiqué. BlackBerry a été obligé de se mettre en vente un peu plus tôt cette année après des pertes colossales (1 milliard de dollars) suite à l'échec de son système d'exploitation BlackBerry 10 et de sa dernière gamme de smartphones, les Z10 et Q10. Devant le manque d'innovation (pas de tablette, peu d'apps, smartphones sans âme...) et avec l'essor du byod, les utilisateurs se sont en effet massivement détournés des produits de la marque, la firme pointe désormais à la quatrième marche mondiale, derrière les plates-formes Android, iOS et même Windows Phone.Il reste toutefois quelques grands clients dans les entreprises et le secteur public encore accrochés à la plate-forme Blackberry, de sorte que toute acquisition ferait probablement face à un examen minutieux des autorités de réglementation américaines.
Cet examen pourrait être particulièrement pointilleux puisque Lenovo est basé en Chine. L'année dernière, l'U.S. House Intelligence Committee avait suggéré que l'utilisation d'équipements de réseaux de télécommunications produite par deux sociétés chinoises, ZTE et Huawei , constituait une menace à la sécurité nationale aux États-Unis.